Mozambique : pouvoir et opposition s’entendent sur un accord de paix

Un pas vers la paix a été effectué en début de semaine à Maputo. Le gouvernement mozambicain et le parti d’opposition armé, la Renamo, ont signé lundi un accord de principe pour cesser les affrontements, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre prochain.

Des combattants de la Remano dans les montagnes de Gorongosa en 2012. © AFP

Des combattants de la Remano dans les montagnes de Gorongosa en 2012. © AFP

Publié le 12 août 2014 Lecture : 1 minute.

Plusieurs sources affirment que les deux parties semblent prêtes à mettre fin à presque deux ans d’accrochages réguliers. "L’accord a été signé ce lundi [11 août, ndlr]. Tout est en place pour qu’il soit discuté mercredi au parlement", a déclaré Yvone Soares, député d’opposition.

Selon les termes de cet accord, précise la députée, des combattants de la Renamo seront intégrés aux forces de sécurité nationales, comme le demandait le parti d’opposition armé, et une amnistie accordée aux combattants impliqués dans les violences de ces deux dernières années. La réintégration des combattants d’opposition dans les forces gouvernementales doit cependant être actée par une loi.

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L’agence de presse officielle AIM a confirmé l’accord de principe, sans en donner les détails. "Ce n’est pas la fin de notre travail, mais un pas important vers la paix et la stabilité dans notre pays et le bien-être de notre peuple", a déclaré Saimone Macuiana, le chef de la délégation de la Renamo Saimone Macuiana, cité par AIM.

>> Lire aussi : Frelimo et Renamo, rien ne va plus

Cet accord pourrait permettre d’assainir le climat à l’approche des élections générales d’octobre. Le chef de la Renamo a par ailleurs l’intention de participer à la présidentielle.

Le Frelimo, aujourd’hui au pouvoir, et la Renamo -une ancienne guérilla antimarxiste- se sont livrés une dévastatrice guerre civile durant 16 ans, qui a pris fin en 1992. Une fois la paix revenue, la Renamo est devenue le premier parti d’opposition puis a commencé à accuser le Frelimo au pouvoir de s’accaparer tout le produit des richesses du pays.

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La Renamo a finalement repris les armes en 2012 et son leader Afonso Dhlakama a pris le maquis. Des affrontements sporadiques ont opposé ses militants aux forces de l’ordre dans le centre du pays alors que des négociations piétinaient à Maputo.

>> Lire aussi : Rassemblement pour dénoncer les attaques de la Renamo

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(Avec AFP)

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