Soudan : l’opposante Mariam al-Mahdi arrêtée à Khartoum
L’opposante soudanaise Mariam al-Mahdi a été interpellée mardi à Khartoum à son retour d’un déplacement en France. Elle y avait signé un accord avec le président du Front révolutionnaire pour travailler ensemble à la résolution des crises que traverse le Soudan.
Mariam al-Mahdi, vice-présidente du parti d’opposition Oumma, a été interpellée mardi 12 août juste après avoir atterri en provenance de Paris où elle avait participé à une rencontre entre Oumma et le Front révolutionnaire soudanais.
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La secrétaire générale du parti, Sara Najdallah, a affirmé qu’elle avait appris à l’aéroport l’arrestation de Mme al-Mahdi "à sa descente de l’avion". Cette dernière a ensuite contacté son époux par téléphone lui indiquant être "détenue dans un bâtiment de la Sécurité", selon Mme Najdallah.
À Paris, Sadek al-Mahdi, dont le parti est non violent, a signé un accord avec le président du Front révolutionnaire (une alliance de rebelles armés du Darfour, du Kordofan-Sud et de l’État du Nil Bleu), Malik Agar, pour travailler ensemble à la résolution des crises que traverse le Soudan.
Oumma est dirigé par son père Sadek al-Mahdi. En mai, ce dernier avait lui-même été arrêté par le puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) avant d’être libéré un mois plus tard.
Son arrestation avait suscité une vive inquiétude à l’étranger et conduit à s’interroger sur la réelle volonté de réformes du gouvernement, en dépit d’un discours en ce sens en début d’année du président Omar el-Béchir.
Sadek al-Mahdi, qui était Premier ministre quand Omar el-Béchir a mené son coup d’État en 1989, avait été arrêté en mai pour avoir accusé une force paramilitaire de viols et violences contre les populations civiles au Darfour (Ouest).
(Avec AFP)
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