Le coup de pouce de la Banque mondiale au CoinAfrique

La start-up spécialisée dans les petites annonces est la seule entreprise d’Afrique francophone à bénéficier du programme XL Africa, un accélérateur de start-up lancé par le Groupe banque mondiale.

Le paiement mobile se développe au Maroc (photo d’illustration) © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le paiement mobile se développe au Maroc (photo d’illustration) © Sunday Alamba/AP/SIPA

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Publié le 5 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

« C’est une super nouvelle ! » Matthias Papet, le président du CoinAfrique, l’application mobile de petites annonces opérationnelle dans 17 pays francophones, est enchanté : le 31 août, il a appris que sa société faisait partie de la cohorte de vingt start-up digitales sélectionnées pour suivre le programme XL Africa, un accélérateur lancé par le Groupe Banque mondiale. « Nous sommes la seule start-up francophone du panel », précise l’entrepreneur, qui a hâte d’« entrer dans l’écosystème des start-up africaines, et pas seulement francophones ».

Grâce à ce programme, Matthias Papet et Kamal Diaité, le directeur marketing et communication de l’entreprise, se rendront en novembre à Cape Town pour bâtir leur réseau et rencontrer coachs et éventuels investisseurs. « Nous avons déjà réalisé deux levées de fonds, qui nous ont permis de faire entrer des capitaux essentiellement européens dans l’entreprise, mais nous sommes toujours à la recherche de partenaires », explique le président, qui évoque un « ticket minimum de 1 à 5 millions d’euros ».

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Objectif : un million d’utilisateurs actifs

CoinAfrique, lancé en 2014, est proche des 500 000 téléchargements sur Androïd et compte 100 000 utilisateurs actifs mensuels. « Nous nous positionnons comme le leader du secteur et visons le million d’utilisateurs mensuels », poursuit Matthias Papet, qui se refuse à donner un calendrier mais prévient que « ça peut aller très vite ».

La plateforme, pour l’instant réservée aux utilisateurs mobiles – la version web, actuellement en test, devrait être opérationnelle courant septembre – est gratuite pour les vendeurs comme pour les acheteurs. « Nous avons un service VIP qui propose, moyennant finances, de mettre certains produits en avant. Mais pour lancer une réelle monétisation de l’application, il faut que nous ayons atteint une taille critique dans chacun des pays où nous sommes implantés », précise Matthias Papet.

L’entreprise, qui compte une vingtaine de salariés, vient d’emménager dans son nouveau centre opérationnel du Point E, à Dakar. Elle a également des bureaux de marketing local au Bénin, et depuis peu en Côte d’Ivoire et au Togo.

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Partenariat avec Tigo

Autre cheval de bataille de Matthias Papet et de ses associés — le Béninois Jimmy Kumako, qui pilote la stratégie de développement du CoinAfrique, le Togolais Martial Konvi, chef de produit, et le Français Éric Genetre, directeur général – nouer des partenariats avec les opérateurs téléphoniques.

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« Nous sommes déjà associés à Tigo pour la collecte de petites annonces, ce qui accentue notre visibilité. Nous espérons conclure prochainement d’autres accords », confie le président, qui se montre très optimiste quant à l’avenir : « Pour l’instant, nous estimons à 30 millions les utilisateurs de smartphones dans nos pays-cibles. D’ici cinq ans, il devrait y en avoir 100 milllions, et nous serons positionnés sur ce marché. »

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