Maroc : démantèlement d’une cellule jihadiste présumée dirigée par un « émir » basé à Melilla

Trois semaines après les attentats en Catalogne, les autorités marocaines et espagnoles ont annoncé l’arrestation d’un nouveau groupe de terroristes présumés au terme d’une opération menée conjointement. Six personnes ont été interpellées à Melilla et dans la banlieue de Nador, dans le nord du Maroc.

Le BCIJ est doté d’une unité d’élite  qui lui a permis jusqu’ici de déjouer plusieurs attentats terroristes. © Hassan OUAZZANI pour JA.

Le BCIJ est doté d’une unité d’élite qui lui a permis jusqu’ici de déjouer plusieurs attentats terroristes. © Hassan OUAZZANI pour JA.

Publié le 6 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Les autorités espagnoles et marocaines ont annoncé, mercredi 6 septembre, avoir mené une opération conjointe ayant conduit à l’arrestation de six hommes, membres d’une « cellule terroriste jihadiste » qui préparait des  » attaques de grande envergure  » en Espagne et au Maroc. L’opération a été menée par la police nationale espagnole et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) marocaine.  

Ces arrestations ont été annoncées trois semaines après les attentats du 17 août dernier, revendiqués par l’organisation État islamique (EI) qui ont fait 16 morts et plus de 120 blessés en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne. Ces attaques avaient été perpétrés par des jeunes hommes de nationalité marocaine ayant grandi en Espagne. 

Ils réalisaient des sessions d’entraînement physique et simulaient des assassinats par décapitation

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Parmi les six individus interpellés lors de cette opération conjointe, un Espagnol d’origine marocaine a été arrêté dans l’enclave espagnole de Melilla et cinq marocains, dont l’un résidant légalement en Espagne.

Un émir à Melilla

Les membres de la cellule s’activaient dans la région de Béni Chiker, dans la banlieue de Nador, une ville du nord du Maroc située à proximité de l’enclave espagnole. « Ils menaient des réunions nocturnes restreintes, durant lesquelles ils réalisaient des sessions d’entraînement physique et simulaient des assassinats par décapitation », affirme un communiqué du ministère espagnol de l’Intérieur. La MAP, l’agence de presse marocaine, précise que ces entraînements portaient « sur la manière d’exécuter des opérations d’égorgement à l’aide d’armes blanches ».

Le dirigeant de cette cellule de djihadistes présumés est un Espagnol de 39 ans d’origine marocaine, résidant à Melilla. « Il profitait de son poste de travail comme auxiliaire d’éducation dans un centre de rééducation de mineurs pour mener des tâches de recrutement et de radicalisation de ces jeunes en situation de vulnérabilité », selon le ministère espagnol de l’Intérieur, « en suivant la stratégie globale de l’organisation terroriste Daech (État islamique) ».

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