RD Congo : les médecins de retour dans les hôpitaux après plusieurs semaines de grève

En République démocratique du Congo, les médecins ont repris le travail mercredi 6 septembre, après un long mouvement de grève destiné à exiger l’amélioration de leurs conditions salariales.

Des infirmières dans un hôpital de Kinshasa, capitale de la RDC. © Radio Okapi.

Des infirmières dans un hôpital de Kinshasa, capitale de la RDC. © Radio Okapi.

Publié le 6 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

« Le bureau exécutif national du Synamed annonce (…) la suspension de son mouvement de grève et la reprise de tous les services dès ce mercredi 6 septembre 2017 à 7h30 », déclare dans un communiqué l’un des deux syndicats à l’origine du mouvement social.

Cette annonce, qui fait suite à la signature le 2 septembre d’un accord avec le gouvernement, met fin à la quasi paralysie des hôpitaux publics du pays. En grève depuis le 21 juillet dernier, les blouses blanches avaient durci leur mouvement ces derniers jours, en refusant d’effectuer le moindre acte médical. Seuls quelques hôpitaux accueillaient à tour de rôle les cas d’urgence.

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Des négociations difficiles

« Les négociations avec le gouvernement n’ont pas été simples, concède à Jeune Afrique le Docteur Mankoy Badjoky, secrétaire général de la Synamed. Nous sommes conscients des difficultés financières que traverse le pays. Mais il y avait urgence. Depuis début 2016, la rémunération moyenne des médecins a diminué de moitié pour atteindre 380 dollars. Beaucoup ont du mal à payer leur loyer ou les frais scolaires de leurs enfants. Heureusement, nous avons eu gain de cause sur un certain nombre de revendications. » 

Parmi les griefs des médecins figurait notamment le paiement et la revalorisation de la prime de risque, dont l’enveloppe mensuelle sera finalement augmentée de 57 % en 2018. Autre point de conflit avec le gouvernement : le cas des 3 865 médecins, qui ne perçoivent ni salaire, ni prime depuis 2016. Le gouvernement congolais s’est engagé à en régulariser 1 160 d’ici janvier 2018. Les autres seront « alignés au fur et à mesure que les ressources financières seront dégagées », indique le texte de l’accord du 2 septembre.

Gel des recrutements

Pour ne pas accroître la masse salariale, le gouvernement s’est également engagé à « suspendre le recrutement des médecins à tous les niveaux, jusqu’à l’absorption de tous les médecins non payés ». Ce qui pose en retour un problème redoutable concernant l’emploi des jeunes médecins, selon le Docteur Mankoy Badjoky : « Près de 2 000 d’entre eux sortent chaque année des universités. Que vont-ils devenir ? »

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