Ebola a fait plus de 1 000 morts, Washington promet au Liberia des doses de sérum expérimental

Selon le dernier bilan annoncé mardi par l’OMS, l’épidémie d’Ebola a déjà causé la mort de plus de 1 000 personnes. Les États-Unis vont envoyer au Liberia des échantillons du sérum expérimental, dit « ZMapp ».

Le ministre de la Santé du Liberia Walter Gwanigale (d) à Monrovia, le 9 août 2014. © AFP

Le ministre de la Santé du Liberia Walter Gwanigale (d) à Monrovia, le 9 août 2014. © AFP

Publié le 12 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Alors que, le bilan de l’épidémie d’Ebola a franchi le seuil des 1 000 morts, le Liberia va recevoir des échantillons d’un sérum expérimental, dit "ZMapp", développé dans un laboratoire privé américain et jamais testé sur l’homme auparavant.

"La Maison Blanche et l’Agence américaine des médicaments (FDA) ont approuvé la demande du Liberia" de mise à disposition "de doses d’échantillons du sérum expérimental pour traiter les médecins libériens actuellement infectés", a affirmé la présidence libérienne dans la nuit du lundi 11 à mardi 12 août.

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Le traitement expérimental doit être apporté au Liberia par un émissaire du gouvernement américain dans le courant de la semaine, a ajouté la présidence, sans donner de date précise.

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D’après la même source, la directrice exécutive de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, a autorisé l’envoi au Liberia de doses supplémentaires du sérum expérimental pour contribuer à améliorer le traitement. Ces échantillons additionnels seront aussi acheminés dans le pays dans le courant de la semaine par des experts de l’OMS.

Ces derniers jours, plusieurs États ont exprimé le souhait de pouvoir utiliser l’anticorps expérimental dit "ZMapp". Il a été administré aux deux Américains infectés au Liberia, qui ont été transférés aux États-Unis et mis en quarantaine.

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Un prêtre espagnol également contaminé au Liberia a été ramené dans son pays, où il devait bénéficier du sérum expérimental dont l’Espagne a exceptionnellement autorisé l’importation.

Lundi, la société pharmaceutique américaine qui a élaboré le sérum a indiqué qu’elle avait expédié la totalité des doses disponibles en Afrique de l’Ouest, sans préciser dans quel pays, indiquant que le traitement a été fourni "gratuitement dans tous les cas".

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L’OMS, qui va recevoir 5 millions de dollars d’aide du Koweït, cherche à définir une position devant les appels pressants à utiliser des médicaments non autorisés pour tenter de sauver les malades. Elle a tenu dans cet objectif une téléconférence lundi entre experts, notamment sur les questions d’éthique médicale.

Après le traitement, avec de premiers résultats positifs, des deux Américains, les appels à son emploi se sont multipliés. Même s’il n’avait jamais été jusque-là expérimenté sur l’homme, et qu’il n’est donc agréé par aucune autorité sanitaire.

"Est-il éthique d’employer des médicaments non agréés, et si c’est le cas quels critères doit-on définir, dans quelles conditions doit-on administrer ce traitement et qui doit être traité?", telles sont quelques-unes des questions auxquelles cette réunion devait répondre, a indiqué Marie-Paule Kieny, assistante au Directeur général de l’OMS.

Le président guinéen, Alpha Condé, dont le pays a été le premier frappé, a appelé à "faire d’Ebola une préoccupation mondiale jusqu’à la production du vaccin" contre ce virus.

>> Accédez à notre carte interactive sur 40 ans d’épidémies Ebola en Afrique en cliquant sur le visuel ci-dessous :

(Avec AFP)

 

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