Les tycoons sud-asiatiques à l’heure de la retraite : Li Ka-shing, l’homme le plus riche de Hong Kong
Li Ka-shing, l’homme le plus riche de Hong Kong figure, avec 31,2 milliards de dollars (26 milliards d’euros), au 19e rang dans le palmarès mondial des milliardaires établi chaque année par le magazine Forbes. À qui remettra-il les clés de son empire ?
Asie du Sud-Est : les capitaines d’industrie à l’heure de la retraite
À Bangkok, Hong Kong ou Manille, nombre de grands businessmen partis de rien voient venir l’heure de la retraite. À qui remettront-ils les clés de leurs empires ? Réponse : ça dépend.
Il se nomme Li Ka-shing, est âgé de 89 ans et est de confession bouddhiste. « Superman », comme on le surnomme, a commencé sa carrière en vendant des montres, puis a économisé sou par sou avant de racheter une usine de plasturgie et de fabriquer des fleurs et des jouets en plastique. Pendant la Révolution culturelle (1966-1976), qui effraie fort les investisseurs et fait chuter les prix, il se lance dans l’immobilier. Il a l’art d’acheter quand le marché est sinistré ou l’entreprise en péril. Et de vendre quand la conjoncture est favorable.
Après la mort de Mao Zedong, il exploite à merveille sa proximité avec Deng Xiaoping. Un moment, il dirige même la fameuse China Citic Bank International, le bras économique de la République populaire. Il se diversifie bientôt dans les télécoms et l’énergie et se lance à l’assaut des États-Unis et de l’Europe, où il investit et vend en permanence (Orange, Facebook, Marionnaud, O2, etc.). Il tisse son immense toile jusqu’au Canada et pousse ses deux fils à prendre la nationalité canadienne. On ne sait jamais.
La solution : un seul héritier
En 2012, Superman a annoncé que c’était Victor, l’aîné de ses fils (53 ans), qui lui succéderait à la tête de l’empire familial. Modeste, travailleur et obéissant, Victor a tout du rejeton idéal. Il a fait de solides études, notamment à Stanford,
en Californie, et a fidèlement secondé son tyran de père dans toutes les fonctions que celui-ci a consenti à lui confier. Mais il en a beaucoup, beaucoup bavé. Un jour, à bout de nerfs, il a supplié les membres de la direction du groupe de suggérer à son père d’« y aller un peu plus doucement » avec lui. Mais son enlèvement par une triade, en 1996, puis sa libération en échange d’une rançon de 1 milliard de dollars ont sans nul doute affermi son caractère.
L’empire Li :
Vaisseau amiral : Cheung Kong (CK) Hutchison a son siège à Hong Kong, mais est enregistré dans les îles Caïmans
Secteurs d’activité : BTP, électricité, recherche pétrolière et gazière, télécoms, infrastructures portuaires, immobilier, industrie pharmaceutique et santé, centres commerciaux, commerce de détail, e-commerce, publicité, médias, agriculture, textile, acier, informatique, brasserie
Recettes en 2016 en provenance de ses filiales : 33 milliards de dollars
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Asie du Sud-Est : les capitaines d’industrie à l’heure de la retraite
À Bangkok, Hong Kong ou Manille, nombre de grands businessmen partis de rien voient venir l’heure de la retraite. À qui remettront-ils les clés de leurs empires ? Réponse : ça dépend.
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan