Biodiversité : de la « part du lion » à l' »extinction » ?
L’Afrique est-elle en train de perdre un de ses symboles ? La « part du lion », malgré l’adage, ne cesse en effet de se réduire sur le continent. La famille du roi des animaux ne compterait plus aujourd’hui que 30 000 membres, contre 250 000 en 1975.
En quarante ans, le nombre de lions aurait diminué de 88%. Au nombre de 250 000 en 1975, ils ne seraient plus aujourd’hui que 30 000, classés comme « vulnérables » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
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Braconnage, urbanisation, recul de la savane d’environ 75% dans la seconde moitié du 20e siècle… Les causes du déclin du grand félin sont innombrables et la carte ci-dessous, tirée de Wikipedia et publiée sur Twitter à l’occasion de la journée mondiale du lion, le 10 août, est éloquente. Au rythme actuel, le maître de la savane ne régnera bientôt plus que sur quelques enclos et réserves.
Présence historique (en rouge) et actuelle (en bleu) des lions en Afrique (Wikimedia Commons)
Or la disparition des grands prédateurs d’Afrique, tels les lions et les léopards, a d’ores et déjà provoqué des effets indésirables, selon une étude américaine publiée en janvier 2014, à savoir une explosion du nombre de babouins « olive ». Ceux-ci, qui s’attaquent parfois aux récoltes et aux troupeaux, sont considérés dans plusieurs pays, par exemple au Nigeria, comme un fléau à combattre.
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Par Mathieu OLIVIER
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