Un parterre de personnalités au chevet de l’agriculture africaine à Abidjan

Le président ivoirien , Alassane Ouattara a ouvert le 7eme forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF). Cette rencontre réunit de nombreuses personnalités qui se penchent sur l’accélération de prospérité dans l’agriculture en Afrique subsaharienne.

Silos de stockage de céréales du ministère de l’Agriculture, dans la zone économique spéciale de Kigali. © Vincent Fournier/JA

Silos de stockage de céréales du ministère de l’Agriculture, dans la zone économique spéciale de Kigali. © Vincent Fournier/JA

Publié le 6 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Plus d’un millier de délégués, d’officiels, d’universitaires, d’ONG et de multinationales réunis à Abidjan à l’occasion de la 7eme édition du forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF), qui se tient du 4 au 8 septembre à Abidjan, se penchent sur les moyens d’accélérer la prospérité dans l’agriculture en Afrique subsaharienne. Parmi les VIP figurent les anciens présidents du Nigeria, Olesegun Obasanjo, John Kuffor du Ghana et le tanzanien Jakaya Kikwete qui ont animé des panels. Ce forum se tient dans un contexte marqué par de lents progrès accomplis dans la transformation de l’agriculture.

Plus de quatorze ans après les engagements pris à Maputo par les États du continent de consacrer 10% des budgets nationaux à l’agriculture, le constat est amer. Moins d’une dizaine de pays, comme le Kenya ou encore l’Éthiopie, ont tenu leurs promesses. Certes, l’Afrique a réduit ses importations de riz de moitié, mais ces dernières devraient atteindre 100 milliards de dollars d’ici à 2030. Et les quelques 60 % de la population africaine active dans l’agriculture ne pèsent encore que 16 % du PIB du continent.

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Face à ce constat, Alassane Ouattara appelle à intensifier les efforts. « Le recul de la pauvreté est imputable à l’agriculture. Nous avons doublé le revenu des producteurs en Côte d’Ivoire, et la pauvreté y a diminué grâce à ces efforts », a-t-il souligné.

Un marché alimentaire de 1000 milliards de dollars

« Nous sommes ici à la recherche de leadership pour l’agriculture. Je nourris l’espoir que nous allons parvenir au genre de partenariat nécessaire avec les institutions pour que l’Afrique ne soit plus le continent de la famine », a déclaré le Dr Agnès Kalibata , présidente de l’Association pour la révolution verte en Afrique (Agra).

Selon les projections de l’Agra, un marché alimentaire de 1000 milliards de dollars s’offre au secteur de l’agro-business et aux petits exploitants africains qui vont relancer la croissance économique africaine en prenant le relais du secteur minier.

« Ce marché, estimé à plus de 1000 milliards de dollars d’ici l’an 2030, devrait remplacer les importations par des aliments à forte valeur produits en Afrique », avance encore l’Association. Selon Alassane Ouattara, les besoins en ressources pour doper l’agriculture africaine sont énormes. Il avance un montant de 400 milliards de dollars nécessaires dans les prochaines années pour transformer l’agriculture.

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L’Agriculture, catalyseur de la révolution tranquille en Afrique

Selon le rapport d’Agra, l’agriculture sera le catalyseur de la révolution tranquille en Afrique, en mettant l’accent sur les PME et les petits agriculteurs, qui créent des emplois à forte productivité et une croissance économique durable, ce que les mines et la forte urbanisation n’ont pu réaliser jusque là.

« La transformation de l’agriculture requiert de la volonté politique, des financements soutenus dans la recherche, les infrastructures et l’énergie et de solides partenariats avec les institutions et les privés pour accroître la production », a ajouté Alassane Ouattara.

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Chiffres à l’appui, il a expliqué comment son pays en consacrant l’équivalent de 20 % du budget de l’ État, soit 3 000 milliards de francs CFA entre 2011 et 2016 a connu un taux de croissance moyen de 9 % sur la même période.

Premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes cette année, la Côte d’Ivoire a vu sa production agricole totale passer de 11 millions de tonnes à 24 millions au cours des cinq dernières années.

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