Ebola : nouveau cas confirmé au Nigeria, inquiétude au Rwanda et au Cameroun
L’inquiétude ne cesse de grandir au Nigeria. Lundi, le ministère de la Santé a confirmé un dixième cas de personne infectée par le virus Ebola dans le pays.
Le ministre nigérian de la Santé, Onyebuchi Chukwu, le 6 août 2014 à Abuja. © AFP
Publié le 11 août 2014 Lecture : 3 minutes.
Le Nigeria a confirmé, lundi 11 août ; un nouveau cas d’Ebola à Lagos, capitale économique et plus grande ville du pays et d’Afrique de l’Ouest, portant à dix le nombre total de cas selon le ministère nigérian de la Santé.
Le ministre de la Santé, Onyebuchi Chukwu, a précisé qu’il s’agissait d’une infirmière qui avait été en contact avec un Libérien mort de la fièvre hémorragique dans un hôpital de Lagos le 25 juillet. Au total deux personnes sont mortes au Nigeria de l’épidémie d’Ebola qui touche quatre pays d’Afrique de l’Ouest depuis le début de l’année.
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Le virus Ebola pourrait également avoir atteint le Rwanda. "Aujourd’hui (dimanche 10 août) en fin d’après-midi, un patient de l’hôpital King Faisal présentant des symptômes d’Ebola a été mis en isolement dans l’attente des résultats de ses tests", qui devront déterminer si le patient souffre de la fièvre hémorragique, selon un communiqué du gouvernement rwandais.
Les résultats devraient être disponibles sous 48 heures. Selon la ministre de la santé, Agnes Binagwaho, le jeune homme"avait passé plusieurs jours au Liberia avant de venir au Rwanda". Il s’agit du premier cas suspect d’Ebola signalé au Rwanda. Au Sénégal, pays voisin de la Guinée, l’analyse des prélèvements sur un malade présentant les symptômes d’une fièvre hémorragique et mis en quarantaine dans la région de Matam (nord du Sénégal) ont exclu la présence du virus Ebola.
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L’état d’urgence sanitaire a été instauré en Sierra Leone et au Nigeria. En Sierra Leone, quelque 1 500 militaires et policiers ont été déployés sous le nom de code "Opération Octopus" (pieuvre) pour veiller à l’application stricte des mesures anti-Ebola. Ces mesures bouleversent le quotidien : lieux de loisirs fermés, déplacements limités, transport et distribution de produits de base perturbés. Des dispositions durement vécues surtout à Kailahun et Kenema (est), zones agricoles et minières en quarantaine.
La Guinée avait annoncé samedi la fermeture de ses frontières terrestres avec Liberia et Sierra Leone. Mais elle est revenue sur cette décision quelques heures plus tard, car elle veut éviter une multiplication de déplacements transfrontaliers clandestins.
Rumeurs au Cameroun
Au Cameroun, Ebola fait également l’actuaité. Samedi 9 août, un SMS a ainsi circulé, faisant état d’un cas de contagion. "Attention, urgent ! Le virus de l’Ebola a été découvert ce matin à l’hôpital Laquintinie (Douala). On demande d’éviter les fiévreux (…). Envoie ça autant que tu peux à tous ceux de ton répertoire (…)", détaillait le message.
L’information a toutefois été démentie par les autorités sanitaires. "C’est une fausse rumeur. Il y a eu des sms qui ont été envoyés aux gens sans que nous ne sachions qui en sont les initiateurs", affirme Jean II Dissongo, le directeur du centre hospitalier. Selon la presse locale, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Asssomo, doit s’exprimer mardi 12 août.
Selon des sources locales jointes par le quotidien national Cameroon Tribune, la rumeur serait née de l’internement, vendredi 8 août, d’un patient chinois, ingénieur mécanicien de 49 ans, qui serait finalement décédé hier d’insuffisance rénale. Un dispositif de prévention et de lutte contre le virus devrait être rapidement dévoilé au Cameroun.
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Par Mathieu OLIVIER
