Sexe sans frontières : Kadhafi et Kennedy dans la même maison close parisienne ?

Qu’ont en commun John Fitzgerald Kennedy, Marlon Brando et Mouammar Kadhafi ? À en croire le site de « Vanity Fair », qui a recueilli les confidences de l’écrivain William Stadiem, tous trois auraient fréquenté la plus célèbre maison close de Paris, tenue par une certaine Mme Claude jusque dans les années 1970.

Madame Claude prenait 30% des passes de ses « protégées ». © DR/Montage J.A.

Madame Claude prenait 30% des passes de ses « protégées ». © DR/Montage J.A.

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Publié le 11 août 2014 Lecture : 3 minutes.

Un président américain, une des plus célèbres cantatrices de l’histoire, le Shah d’Iran, des acteurs célèbres et un Guide libyen. Difficile d’imaginer liste de clients plus hétéroclites. C’est pourtant celle qu’attribue l’écrivain William Stadiem à la maison close parisienne de Mme Claude, alias Fernande Grudet, sur laquelle il a enquêté pendant de longues années.

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"Il y avait John Kennedy, qui demandait un sosie de Jackie, mais en ‘plus hot’", explique l’auteur américain à  Vanity Fair. "Il y avait Aristote Onassis et Maria Callas qui avaient des demandes dépravées qui ont fait rougir Mme Claude. Il y avait Marc Chagall qui faisaient des croquis de filles nues, Gianni Agnelli, qui aimait les orgies d’après la messe, le Shah et ses dons de bijoux", ajoute-t-il encore. Et de conclure : "Il y a eu des compagnons de lit disparates comme Moshe Dayan [militaire et homme politique israélien, NDLR] et Mouammar Kadhafi, Marlon Brando et Rex Harrison [acteur britannique, NDLR]. Il y avait même une histoire sur la façon dont la CIA a engagé Mme Claude pour remonter le moral des Américains durant les pourparlers de paix de Paris de 1973".

"Les hommes comme des portefeuilles et les femmes comme de simples trous"

Aujourd’hui âgée de 91 ans, Mme Claude a été dans les années 60-70 à la tête de l’un des plus importants réseaux de prostitution de Paris. Une maison close qui travaillait pour des dignitaires de gouvernements, des diplomates et des hauts fonctionnaires. Forcée de quitter Paris en 1977 pour Los Angeles alors que la justice française la poursuit pour évasion fiscale, Mme Claude a suscité beaucoup de fantasmes.

De retour en France pour ses vieux joiurs, décrite régulièrement comme une esclavagiste des temps modernes, qui "voyait les hommes comme des portefeuilles et les femmes comme de simples trous", selon les confidences d’un ancien habitué, elle aimait recruter parmi les jeunes filles ayant échoué à devenir mannequins ou actrices. "Claude payait toutes les factures, Dior, Vuitton, les coiffeurs, les médecins, et les filles devaient ensuite travailler pour la rembourser", explique Françoise Fabian, qui a incarné la maquerelle dans un film en 1977. "C’était de la servitude sexuelle dans laquelle Claude prenait 30% au passage. Elle aurait pris plus, mais elle disait que les filles l’auraient trahi si elle l’avait fait".

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Kadhafi, le bordel et les Amazones

Ce n’est pas la première fois que le nom de Mme Claude s’affiche en bonne place dans les journaux français et américains. Si le nom de John Kennedy y avait déjà été associé à plusieurs reprises, celui de Mouammar Kadhafi est en revanche plus inédit. Mais pas tout à fait surprenant. La journaliste du quotidien Le Monde, Annick Cojean, avait ainsi révélé dans une enquête le système d’esclavage sexuel qu’aurait mis en place l’ancien Guide dans son pays.

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Dans son livre "Les proies. Dans le harem de Kadhafi", la reporter explique que des lycéennes, des soldats ou même des femmes de ministres, d’ambassadeurs ou de généraux ont été les victimes de la voracité sexuelle du "Guide". La journaliste évoque encore les "Amazones", cette garde rapprochée choisie au sein de l’académie militaire, dans laquelle "Kadhafi [se] servait à sa guise", selon le témoignage d’une femme officier. Un client de plus, mais pas tout à fait ordinaire, pour la plus célèbre maquerelle de Paris.

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Par Mathieu OLIVIER

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