Ouragan Irma : au moins huit morts dans l’île antillaise de Saint-Martin « détruite à 95 % »

Des vents d’une force inouïe, accompagnés de pluies diluviennes et de vagues hautes de 10 à 12 mètres : Irma, un ouragan de catégorie 5, a ravagé l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin, dans les Antilles, faisant au moins huit morts et 21 blessés.

Vue satellitaire de l’ouragan Irma, qui a dévasté l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin en septembre 2017. © AP/SIPA

Vue satellitaire de l’ouragan Irma, qui a dévasté l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin en septembre 2017. © AP/SIPA

Publié le 7 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Ce bilan provisoire, qui pourrait encore s’alourdir dans les heures à venir, a été communiqué par le colonel Vincent Boichard, responsable du détachement de la sécurité civile de l’Hexagone envoyé en renfort en Guadeloupe. La veille, la préfecture de l’île faisait état d’au moins six morts, tandis que le président du conseil territorial, Daniel Gibbs, évoquait une île « détruite à 95 % ».

Un paysage de désolation

Sur les réseaux sociaux, des photos et vidéos dévoilent l’ampleur du désastre dans l’île, où l’électricité et les télécommunications sont coupées : bateaux transformés en petits bois dans un port, arbres étêtés par des rafales de vent, toitures envolées, voitures immergées dans les rues… Un paysage de désolation à l’image de la violence des rafales de vent qui ont soufflé sur l’île à plus de 300 km/h. Les météorologues ont également fait état de vagues hautes de 10 à 12 m, et de 200 à 400 mm de pluies.

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Un journaliste de Radio Caraïbes International, présent à Saint-Martin et ayant pu joindre sa rédaction par téléphone satellite, a fait état « de véhicules renversés, de bateaux qui ont quitté la mer et se retrouvent au milieu de la route, de toits éventrés ». Il a également évoqué des jeunes « en train de piller le centre-ville ».

« Des renforts humains et matériels »

La ministre française des Outre-mer Annick Girardin est arrivée jeudi matin en Guadeloupe, accompagnée de « renforts humains et matériels » (60 militaires de la sécurité civile, 60 sapeurs-pompiers, 18 personnels de la Croix-Rouge, 20 médicaux). La ministre a également annoncé à la presse l’apport de « chiens, parce que malheureusement nous allons avoir du travail à Saint-Barthélémy (île française voisine de Saint-Martin) où les dégâts sont très importants ».

« Un vol de CASA (avion militaire, ndlr) part demain (dans la journée de jeudi à l’heure de la métropole, ndlr) parce que sur place ils ont réussi à libérer une partie de la piste, pour une reconnaissance. Je partirai demain matin et on aura beaucoup plus d’informations », a-t-elle assuré, rappelant que les « relations et les liaisons » avec les zones dévastées « sont rares et de très mauvaise qualité ».

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