Côte d’Ivoire : le gouvernement accuse des pro-Gbagbo de mener un « projet de déstabilisation »

C’est sur le perron de la présidence ivoirienne que le ministre d’ l’Intérieur et de la Sécurité a lancé ces accusations. Sidiki Diakité a même cité les noms de deux proches de l’ancien président ivoirien, qu’il accuse de financer et armer des anciens militaires depuis le Ghana où ils ont trouvé refuge.

Un soldat ivoirien. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Un soldat ivoirien. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 7 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Les assaillants qui ont mené les sept attaques contre les postes de gendarmerie et de police perpétrées dans le pays depuis le mois de juillet ont désormais des visages. Jeudi 6 septembre, à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil National de Sécurité (CNS) présidée par le chef de l’État Alassane Ouattara, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, a accusé des proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo, en procès pour crimes contre l’humanité à la Cour Pénal International (CPI) de La Haye au Pays Bas.

Dans un discours prononcé sur le perron de la présidence ivoirienne, Sidiki Diakité à mis en cause Damana Pickass, ex leader des jeunes du Front Populaire Ivoirien (FPI) et Stéphane Kipré, président du parti l’Union des Nouvelles Générations (UNG) et gendre de Laurent Gbagbo. Deux hommes qu’il accuse d’être parmi les commanditaires des attaques.

Ces personnes instrumentalisent et arment certains démobilisés et militaires déloyaux

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« Les informations recueillies au cours des enquêtes et des auditions montrent clairement que ces attaques s’inscrivent dans un projet de déstabilisation impliquant notamment des responsables politiques, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, plus particulièrement au Ghana », a par ailleurs affirmé Sidiki Diakité. « Ces personnes instrumentalisent et arment certains démobilisés et militaires déloyaux », a-t-il par ailleurs accusé.

35 personnes arrêtées

Le ministre a également souligné que 35 personnes – ex-Forces de défense et de sécurité (FDS), miliciens ou ex-combattants – avaient été arrêtées en lien avec ce « projet de déstabilisation ». D’autres personnes ont été identifiées. Le gouvernement « avisera » de l’éventualité de lancer des mandats d’arrêt contre ceux qu’il désigne comme les commanditaires de ces attaques.

Concernant, les évasions en cascade dans les prisons ivoiriennes qui se succèdent depuis le 6 août dernier, le ministre de l’Intérieur a assuré que des mesures étaient prises pour renforcer la sécurité autour des bâtiments carcéraux. Mais aucun détail n’a été livré.

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