Mines : la Chine et la Guinée signent un accord à 20 milliards de dollars

La Chine et la Guinée ont signé, mercredi 6 septembre, un accord cadre prévoyant l’octroi de ressources minières guinéennes à des sociétés chinoises contre le financement d’infrastructures, à hauteur de 20 milliards de dollars.

L’usine d’extraction de bauxite de Fria, en Guinée Conakry (image d’illustration). © Émilie Régnier pour JA

L’usine d’extraction de bauxite de Fria, en Guinée Conakry (image d’illustration). © Émilie Régnier pour JA

Publié le 8 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

L’accord cadre signé mercredi 6 septembre prévoit le financement par la Chine de 20 milliards de dollars d’infrastructures en Guinée. La somme sera progressivement décaissée entre 2017 et 2036. En échange, la Guinée accordera des concessions minières à des entreprises chinoises.

« Les entreprises chinoises qui se verront attribuer des permis et des conventions minières aideront à rembourser ce grand programme de financement pour la Guinée », a déclaré le ministre guinéen des Investissements et des partenariats public-privés Ibrahima Kassory Fofana sur la chaîne publique Radio Télévision guinéenne.

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Parmi les projets prévus dans l’accord figurent une raffinerie d’alumine de China Power Invetment Corp et deux mines de bauxite pour Aluminium Corp of China (chinalco) et China Henan International Cooperation Group, rapporte Reuters, qui précise que ces trois projets seront situés près de la ville de Boffa.

Chinalco avait déjà annoncé, le mois dernier, son intention d’investir 500 millions de dollars à Boffa, à 200 kilomètre de la capitale Conakry. Ce projet minier avait été abandonné par BHP Billiton en 2013. Le projet d’usine d’alumine de CPI, d’un coût de 6 milliard, est, lui, évoqué depuis 2012, selon Reuters.

Projets d’infrastructure

Le ministre des Investissements a fournit quelques détails sur le programme de financement chinois qui prévoit, pour cette année et l’année prochaine, une première enveloppe de 3 milliards de dollars, constituée de prêts et de dons.

L’argent doit financer la reconstruction de la route Coyah-Mamou-Dabola d’un coût de 1,2 milliards ; la réhabilitation des voiries  et de l’assainissement de Conakry pour 200 millions de dollars ; le démarrage de la reconstruction de quatre universités pour plus de 300 millions de dollars ; l’interconnexion du réseau électrique avec la Haute-Guinée pour 250 millions de dollars.

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Les fonds prévus dans cette première enveloppe sont principalement destinés à la construction d’un parlement guinéen et à l’extension de l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne, selon le ministre des Investissements. Le ministre a en outre annoncé que la construction du barrage hydroélectrique de Souapiti allait faire l’objet d’une signature entre les deux gouvernement dans les prochains jours.

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