Gaza : nouvelle trêve de 72 heures entre Israël et le Hamas

Israéliens et Palestiniens parviendront-ils à mettre à profit la nouvelle trêve de 72 heures, entrée en vigueur lundi, pour travailler « à un cessez-le-feu global et permanent » ?

Nord de la bande de Gaza, le 9 août 2014 à l’aube, à partir de la frontière israélienne. © AFP

Nord de la bande de Gaza, le 9 août 2014 à l’aube, à partir de la frontière israélienne. © AFP

Publié le 11 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Une nouvelle trêve de 72 heures dans la bande de Gaza a été arrachée. Elle est entrée en vigueur à minuit et était respectée lundi 11 août au matin. Israéliens et Palestiniens sont parvenus à un "consensus simultané" lors de discussions indirectes par l’intermédiaire des Égyptiens, a annoncé un responsable palestinien, un responsable israélien confirmant qu’Israël avait "accepté la proposition égyptienne de cessez-le-feu".

Aucune roquette n’a été tirée depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien, tandis que l’aviation israélienne s’est abstenue de lancer le moindre raid dans l’enclave palestinienne depuis que la trêve a été proclamée, a indiqué une porte-parole de l’armée israélienne.

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Le Caire a ainsi appelé les deux parties à mettre à profit la trêve -dont on ignore les termes- pour travailler "à un cessez-le-feu global et permanent", tout comme le secrétaire général de l’ONU, Ban ki-Moon, qui a exhorté Israël et le Hamas à œuvrer pour une trêve de plus longue durée.

Il a exprimé "son fort espoir que cela donne aux deux parties, sous les auspices de l’Égypte, une autre chance d’obtenir un cessez-le-feu durable au profit des populations civiles et un point de départ pour les deux parties d’exprimer leurs doléances", a déclaré son porte-parole.

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Le ministre israélien chargé des services de renseignement, Youval Steinitz, a toutefois affirmé à la radio publique qu’il fallait se montrer "très prudent" avant de savoir si cette trêve allait durer. "Nous devons désormais traduire notre victoire militaire en une victoire politique, ce qui veut dire en premier lieu que le Hamas ne doit pas remporter de succès politique et être récompensé pour les violences", a ajouté ce proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

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Le Hamas en effet converti la résistance à l’armée israélienne en gains politiques auprès de Gazaouis accablés par les morts et destructions. Selon la radio publique, Israël a l’intention de renvoyer lundi une équipe de négociateurs au Caire, si la trêve continuait à être respectée.

Une délégation composée du Hamas qui contrôle la bande de Gaza, mais aussi de son allié du Jihad islamique ainsi que du Fatah se trouve déjà depuis plusieurs jours dans la capitale égyptienne.

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Les positions israéliennes et palestiniennes étaient apparues ces derniers jours quasiment inconciliables, notamment après l’expiration vendredi d’un premier cessez-le-feu de 72 heures.

Dans un entretien accordé à l’AFP, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, a répété dimanche que toute trêve durable devait déboucher sur une levée du blocus imposé par Israël à l’enclave palestinienne depuis 2006, l’une des exigences fondamentales des Palestiniens.

Le nouveau cessez-le-feu de 72 heures "est l’un des moyens ou des tactiques destinés à faire réussir les négociations ou acheminer l’aide humanitaire", a-t-il affirmé ajoutant que "l’objectif auquel on tient est que les demandes palestiniennes soient satisfaites et que la bande de Gaza vive sans blocus".

À l’expiration de la précédente trêve les hostilités avaient repris, sans toutefois atteindre l’intensité des jours précédents.

(Avec AFP)
 

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