Maroc: Thales inaugure une usine d’impression 3D

Le groupe Thales a inauguré, jeudi 7 septembre, une nouvelle usine d’impression métallique 3D sur la zone franche aéronautique Midparc de Casablanca.

Immeuble Thales, la Défense, octobre 2016. © Michel Euler/AP/SIPA

Immeuble Thales, la Défense, octobre 2016. © Michel Euler/AP/SIPA

Publié le 8 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Elle est petite par la taille – une dizaine de personnes – mais cette usine est très symbolique des ambitions du groupe français Thales au Maroc et au delà en Afrique… Pierre Prigent, directeur général de Thales Maroc a inauguré ce 7 septembre, en présence du ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy et de nombreuses figures de l’industrie aéronautique au Maroc – dont Ben Brahim El Andaloussi, président d’honneur du Gimas -, la nouvelle usine d’impression métallique 3D du groupe français sur la zone franche aéronautique Midparc de Casablanca.

« Le groupe comptait dans le royaume une vingtaine de salariés l’an dernier. Désormais nous sommes 45 environ, avec cette nouvelle usine high tech, unique au monde chez Thales, mais aussi avec le développement de nos autres métiers. » expose à Jeune Afrique Pierre Prigent, lui même en poste depuis deux ans.

Pour Thales, le Maroc est un pays de forte croissance

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Thales est présent au Maroc via divers contrats gagnés au fil des ans auprès des Forces armées royales, de l’Office des aéroports (ONDA, également en charge du contrôle aérien, un des métiers de Thales) ou encore des chemins de fer marocains avec l’installation du système de télécommunication de la future ligne TGV, en consortium avec Huawei. « Pour Thales, le Maroc est un pays de forte croissance », indique Pierre Prigent, sans vouloir dévoiler le niveau d’activité réalisé dans le royaume.

La nouvelle usine de Casablanca est spécialisée dans l’impression 3D laser à partir de poudre d’aluminium ou de titane. Le site, qui s’étend sur 1 300 mètres carrés, emploie une dizaine d’ingénieurs de haut-vol formés chez Thales, mais aussi en Belgique chez 3D Systems. Les pièces fabriqués ont un design particulièrement complexe et sont vouées à l’aéronautique ou au secteur spatial . Elles sont pour l’instant destinées à 80 % aux autres filiales de Thales.

15 à 20 millions d’euros d’investissement

Le site, qui totalisera d’ici à cinq ans 15 à 20 millions d’euros d’investissement, compte déjà 2 machines de frittage laser – ou « Alm », pour Additive layer manufacturing -, la technologie retenue. L’usine devrait accueillir 10 machines à terme.

Le site est une première mondiale pour le groupe. D’abord, par les technologies employées. Mais aussi par son mode de fonctionnement. Bourrée de capteurs, 100% connectée et reliée au cloud, Thales 3D Maroc est totalement intégré au sein de la nouvelle plateforme du groupe dite « Digital Factory », lancée voilà quelques mois.

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Des écrans géants disposés à différents endroits clés de l’usine permettent notamment de dialoguer en direct avec les bureaux d’étude où qu’ils soient dans le monde, de suivre toutes les étapes de fabrication ou encore de suivre les indicateurs techniques clés. « Au plan mondial, l’industrie connait une véritable révolution avec le digital, grâce à cette usine Thales, le Maroc entre désormais de plain pied dans ce mouvement », s’est félicité le ministre de l’Industrie Elalamy.

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