Crise dans le Kivu : le dernier avertissement de Martin Kobler aux FDLR

Martin Kobler, le chef de la Monusco, a lancé jeudi un dernier avertissement aux membres des FDLR refusant de déposer les armes.

Le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), Martin Kobler, à Maluku, le 23 mai.

Le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), Martin Kobler, à Maluku, le 23 mai.

Publié le 7 août 2014 Lecture : 2 minutes.

"J’adresse un message aux FDLR (Forces démocratique pour la libération du Rwanda) : saisissez cette dernière occasion. Tous les combattants, y compris les dirigeants, doivent désarmer immédiatement (..) et ceux qui sont inculpés doivent rendre des comptes." L’avertissement lancé jeudi 7 août devant le Conseil de sécurité de l’ONU par Martin Kobler, chef de la Monusco (Mission onusienne en RDC), est clair.

"Nous sommes proches de la fin de ce processus, a-t-il souligné. La fin des FDLR marquera un tournant qui va changer fondamentalement la situation de sécurité dans l’est de la RDC et dans la région."  Selon Kobler, 11 000 combattants du FDLR ont été désarmés et réintégrés dans la société rwandaise depuis 2002 et il en reste environ 1 500 en RDC.

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Faisant le bilan de sa mission depuis un an, il a noté un progrès tangible. "Un certain nombre de groupes armés ont été renvoyés aux livres d’histoire", a-t-il rappelé en référence notamment au mouvement M23 qui a rendu les armes l’an dernier après avoir essuyé de cuisants revers contre l’armée congolaise. "Mais, a-t-il ajouté, ces développements positifs ne constituent que le début de l’instauration d’une paix durable dans la région des Grands lacs."

Dans sa dernière intervention devant le Conseil de sécurité, l’émissaire de l’ONU pour la région des Grands lacs, Mary Robinson, a elle aussi jugé que les promesses de désarmement des FDLR sont encore trop peu suivies d’effet pour être crédibles. Toutes les forces négatives doivent être éliminées afin de garantir une paix irréversible, a-t-elle affirmé.

Mary Robinson, nommée envoyée spéciale de l’ONU pour le changement climatique, cède la place à Said Djinnit.

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>> Lire : Le désarmement des FDLR expliqué à ceux qui ont raté le début

Le ministre angolais de la Défense, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, qui participait à la réunion, s’est déclaré inquiet de la lenteur du processus de désarmement volontaire des FDLR.

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Washington avait appelé mardi les FDLR à se rendre sous peine d’actions militaires. Pour Russ Feingold, l’envoyé spécial américain pour les Grands lacs, le groupe doit être démobilisé au plus tard à la fin de l’année.

(Avec AFP)
 

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