Comment le Maroc est-il perçu dans le monde… et par les Marocains eux-mêmes ?

Le royaume chérifien est surtout apprécié pour sa qualité de vie et son accueil, moins pour son système éducatif et son environnement institutionnel, conclut un rapport réalisé par l’Institut royal des études stratégiques (IRES) en partenariat avec le cabinet « Reputation institute ».

Le Jardin Secret de Marrakech, un des lieux touristiques de la ville, le 6 novembre 2016. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Le Jardin Secret de Marrakech, un des lieux touristiques de la ville, le 6 novembre 2016. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 12 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

La réputation du Maroc auprès des pays du G8 est meilleure que celle des BRICs (à part le Brésil) et dépasse largement celle de la Turquie et de l’ensemble des pays arabes et africains. C’est la conclusion d’une récente étude, dont la rédaction a été achevée en juillet, sur « la réputation du Maroc dans le monde » réalisée par l’Institut royal des études stratégiques (IRES) en partenariat avec le cabinet « Reputation institute ».

Réalisée en trois phases – en 2015, 2016 et 2017 – sur un échantillon global de 71 pays, l’étude vise à examiner les forces et les faiblesses du Maroc en termes de réputation externe et interne ainsi que les leviers qui pourraient constituer des opportunités de communication sur l’image du royaume à l’international.

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La méthode s’inspire des études de réputation des entreprises. Elle donne une idée de l’image du Maroc dans les pays occupant une place importante dans sa stratégie de positionnement à l’international. Laquelle réputation est déterminée selon plusieurs variables : style de vie, attrait naturel, histoire et culture, environnement économique, institutions politiques et juridiques, potentiel de croissance…

Une bonne image en Russie et en France

L’édition 2017, qui se base sur un échantillon de 22 pays, essentiellement ceux du G8 et des pays développés et/ou émergents, montre que le Maroc bénéficie d’une réputation supérieure à la moyenne mondiale en Russie, au Mexique, en Inde et aux États-Unis. Cette réputation est à un niveau intermédiaire au Canada et au Royaume-Uni, et faible en Espagne, en Allemagne, aux Pays-bas, au Kenya, au Nigeria, en Afrique du sud et en Suède.

En 2017, le Maroc a obtenu une note de 59,3 points sur une échelle de 0 à 100 pour l’indicateur général de la réputation des pays, appelé « Country RepTrak Pulse ». Ce qui lui confère la 35ème place sur un total de 71 pays évalués.

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Dans les pays du G8, le Maroc est surtout apprécié pour sa « qualité de vie ». En premier lieu, son environnement naturel qui récolte 74,5 points sur 100, suivi de « sa population aimable et sympathique » (68,3 points sur 100). Ces scores sont en nette amélioration par rapport à 2016.

Les points faibles

En revanche, la variable « Niveau de développement » obtient un résultat relativement faible, particulièrement le système éducatif qui n’a récolté que 52,9 points sur 100, et tout ce qui a trait à technologie et l’innovation (44,4 points sur 100). De même pour le critère « éthique et transparence », qui n’a obtenu que 48,5 points sur 100.

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Des résultats dont on déduit que les citoyens des pays du G8 conçoivent le Maroc plus comme une destination touristique que comme un acteur de l’économie mondiale.

Les Marocains plus confiants, mais…

Au niveau de sa réputation interne, le Maroc réalise de meilleurs scores qu’à l’international. « Les Marocains considèrent, davantage que les étrangers, qu’ils vivent dans un pays où la sécurité règne, où la population est sympathique et où l’environnement naturel est bon », indique l’étude. Résultat : l’indice de la réputation interne du Maroc dépasse de 10 points celui de sa réputation externe. Par contre, au même titre que les étrangers, les Marocains ont donné de mauvaises notes à leur pays concernant le système éducatif, l’éthique/transparence et l’environnement politique et institutionnel.

Les insuffisances relevées dans cette étude sont autant de défis que le royaume doit relever pour améliorer son image à l’international, mais aussi en son sein.

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