« Projet de déstabilisation » de la Côte d’Ivoire : Ouattara affirme avoir des preuves et promet des mandats d’arrêt

Jeudi 7 septembre, le gouvernement accusait des pro-Gbagbo de mener des actes de déstabilisation en Côte d’Ivoire. Le président Alassane Ouattara a affirmé ce dimanche détenir « des preuves » de ces accusations et s’est dit prêt à émettre des mandats d’arrêts internationaux à leur encontre.

Le président ivoirien, Alassane Ouattara. © Sevi Herve Gbekide/AP/SIPA

Le président ivoirien, Alassane Ouattara. © Sevi Herve Gbekide/AP/SIPA

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Publié le 11 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

À la tribune du Palais des Sports d’Abidjan, dimanche 10 septembre, Alassane Ouattara s’est voulu offensif au moment d’évoquer le regain d’insécurité qui frappe la Côte d’Ivoire depuis plusieurs semaines.

« Nous n’accepterons pas que la sérénité des populations vivant en Côte d’Ivoire soit troublée à nouveau. Je veux dire à certains déstabilisateurs – qui n’ont même pas le courage de reconnaître des personnes qu’ils ont envoyées au charbon -, je veux leur dire que c’est terminé. Mais néanmoins, ce sont des Ivoiriens. Ils peuvent rentrer et je donnerai des instructions pour que rien ne leur soit fait, sauf de passer devant les tribunaux comme tout citoyen qui ferait des dommages aux Ivoiriens et à la Côte d’Ivoire », a déclaré le chef de l’État.

Ils auront le choix de rentrer, autrement des mandats d’arrêt seront émis à leur endroit

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« Nous avons libéré des gens au nom de la réconciliation et maintenant ils se livrent à des actes de déstabilisation, a précisé ADO. Quelque soit les mensonges des uns et des autres, nous avons des preuves concrètes. Elles seront transmises aux pays où résident les commanditaires. Ils auront le choix de rentrer, autrement des mandats d’arrêt seront émis à leur endroit. »

Damana Pickass et Stéphane Kipré pointé du doigt

Le 6 septembre, à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil National de Sécurité (CNS) présidée par le chef de l’État, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, avait accusé des proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo, en procès pour crimes contre l’humanité à la Cour Pénal International (CPI) de La Haye aux Pays-Bas.

Dans un discours prononcé sur le perron de la présidence ivoirienne, Sidiki Diakité avait notamment mis en cause Damana Pickass, ex-leader des jeunes du Front Populaire Ivoirien (FPI) et Stéphane Kipré, président du parti l’Union des Nouvelles Générations (UNG) et gendre de Laurent Gbagbo. Deux hommes qu’il accuse d’être parmi les commanditaires des attaques.

« Les informations recueillies au cours des enquêtes et des auditions montrent clairement que ces attaques s’inscrivent dans un projet de déstabilisation impliquant notamment des responsables politiques, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, plus particulièrement au Ghana. Ces personnes instrumentalisent et arment certains démobilisés et militaires déloyaux », avait par ailleurs affirmé Sidiki Diakité.

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Damana Pickass, qui vit en exil au Ghana, et Stéphane Kipré, installé en France, ont depuis démenti ces allégations par voie de presse.

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