Vol AH 5017 : un premier scénario du crash attendu dans la journée
Deux semaines après le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie au Mali, les premiers éléments sur les circonstances de l’accident doivent être révélés jeudi par les enquêteurs français. Le scénario de la tragédie devrait se confirmer.
![Les enquêteurs sur le site du crash du vol AH5017, le 29 juillet 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/08/07/007082014091842000000algerie.jpg)
Les enquêteurs sur le site du crash du vol AH5017, le 29 juillet 2014. © AFP
Plusieurs questions restent encore sans réponses depuis le crash, dans la nuit du 23 au 24 juillet, du vol AH5017 d’Air Algérie. Immatriculé EC-LTV, le McDonnell Douglas MD83, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s’est écrasé dans le nord du Mali moins d’une heure après son décollage. Que s’est-il passé ?
Les enquêteurs français du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), qui organisent une conférence de presse jeudi 7 août à partir de 14 heures locales (12 heures TU), ont jusqu’à présent tenu strictement secrètes les premières informations qui permettraient d’envisager des pistes explicatives. Ils vont révéler les éléments recueillis, lesquels pourraient esquisser un premier scénario de la tragédie.
Le point presse intervient au lendemain du retour, en France, des gendarmes français envoyés sur la zone de l’accident, dans le nord-est du Mali pour collecter notamment les restes humains à des fins d’identification des victimes. Aux côtés d’homologues maliens, espagnols et algériens, ils ont passé une semaine à ratisser le site, proche de la ville de Gossi, à environ 150 kilomètres de Gao.
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"L’avion est tombé avec une très grande vitesse verticale"
"Nous avons procédé à un peu plus de 1 000 prélèvements. Scientifiquement, nous avons une forte probabilité d’identifier toutes les personnes", a assuré le colonel Patrick Touron. Selon l’officier français, "l’avion est tombé avec une très grande vitesse verticale, parce qu’il s’est littéralement pulvérisé". "Le choc a été quasi instantané", a-t-il estimé.
Le 29 juillet, le directeur du BEA, Rémi Jouty, avait déclaré qu’il espérait avoir un scénario de l’accident dans quelques semaines. La lecture des boîtes noires puis leur analyse sont cruciales dans un accident d’avion. Grâce à ces enregistrements, près de 90% des accidents peuvent être expliqués.
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Un avion commercial possède réglementairement deux boîtes noires, appelées en anglais DFDR (Digital Flight Data Recorder), celle qui a pu être lue dans le cas du vol AH5017, et CVR (Cockpit Voice Recorder).
Le DFDR enregistre seconde par seconde tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol. Le CVR, l’enregistreur de vol "phonique", comprend les conversations, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage. Une analyse acoustique poussée permet même de connaître le régime des moteurs.
(Avec AFP)
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