Obama annonce de nouvelles aides américaines pour la sécurité en Afrique

Lors d’une décevante conférence de presse de clôture du sommet États-Unis-Afrique, le président américain a annoncé un renforcement de son aide à plusieurs pays confrontés à la menace terroriste. Il a aussi annoncé un soutien financier pour la mise en place d’une force africaine de réaction rapide aux crises.  

Barack Obama au US-Africa business forum, le 5 août 2014 à Washington. © Reuters

Barack Obama au US-Africa business forum, le 5 août 2014 à Washington. © Reuters

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Publié le 7 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Il est arrivé avec près d’une heure et demi de retard… pour évoquer de nombreux sujets qui n’intéressaient pas directement le continent. Pour sa conférence de presse de clôture de ce premier sommet États-Unis-Afrique, Barack Obama a déçu. Questionné par des journalistes américains – préalablement sélectionnés par la Maison Blanche – sur la politique intérieure, la crise en Ukraine ou encore le conflit à Gaza, il n’a que trop peu parlé des conclusions de ses réunions avec ses homologues africains, qui venaient de s’achever.

S’il n’en a pas dit beaucoup, le président américain a tout de même fait quelques annonces. Les deux plus importantes concernent la politique de coopération sécuritaire des États-Unis en Afrique. La première est le lancement d’une nouvelle "Initiative pour la sécurité et la gouvernance", qui ciblera six pays : la Tunisie, le Mali, le Niger, le Ghana, le Nigeria, et le Kenya. Dotée d’une enveloppe de 65 millions de dollars sur la première année, celle-ci aura pour but de former et renforcer les forces armées nationales face à la menace des groupes terroristes présents sur leur territoire.

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Soutien américain à la Caric

"Nous n’avons pas vocation à déployer nos troupes sur le continent, a affirmé Barack Obama. Mais nous souhaitons soutenir ces pays en participant à la formation de forces de sécurité solides, professionnelles, mais aussi respectueuses des populations civiles". Selon lui, l’intégrité des militaires sera un critère déterminant, car la "bonne gouvernance reste l’un des meilleurs vaccins contre le terrorisme".

Seconde annonce : le soutien américain à la mise sur pied de la force africaine de réaction rapide aux crises, en souffrance depuis des années à l’Union africaine (UA). Pour tenter d’accéler la concrétisation de cette Caric (Capacité africaine de réponse immédiate aux crises), les États-Unis vont, d’après leur président, "s’appuyer sur des pays qui ont déjà fait leurs preuves en matière de maintien de la paix, à savoir le Ghana, l’Éthiopie, le Sénégal, la Tanzanie, le Rwanda et l’Ouganda." Pour cela, Washington entend débloquer 110 millions de dollars par an pendant trois à cinq ans.

"Stimuler le développement du continent"

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Outre ces annonces sécuritaires, Barack Obama a rappelé les engagements financiers américains et internationaux obtenus pendant ce sommet. "Les 33 milliards de dollars de nouveaux accords et d’investissements que j’ai annoncé hier [lors du US-Africa business forum, NDLR] permettront de stimuler le développement du continent et de soutenir des dizaines de milliers d’emplois américains", a-t-il souligné. Le chef d’État américain a également mentionné le plan Power Africa, dont l’objectif est de doter 60 millions de ménages africains d’un accès à l’électricité, et qui s’élève désormais à 26 milliards de dollars.

Enfin, le président Obama a affirmé que ce "sommet extraordinaire" avait vocation à devenir le premier d’une longue série. "Des évènements similaires seront récurrents dans les années à venir, notamment pour veiller aux respect de nos différents engagements", a-t-affirmé, précisant qu’il "demanderait à son successeur" de poursuivre son élan en faveur de relations consolidées entre les États-Unis et l’Afrique.

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Benjamin Roger, envoyé spécial à Washington

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