Algérie : le président vénézuélien Maduro conclut une visite à Alger axée sur le pétrole
Les deux pays membres de l’OPEP souffrent de la plus grave crise économique de leur histoire à cause de la chute des cours du pétrole. Mais Maduro n’a pas rencontré Bouteflika.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a effectué, lundi 11 septembre, une visite officielle en Algérie, avec au menu notamment la question du pétrole, cruciale pour ces deux pays producteurs, mais au cours de laquelle son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika n’est pas apparu publiquement.
Le programme officiel ne mentionnait pas d’entretien entre les deux chefs d’État, mais des responsables de la présidence, interrogés par l’AFP dans la matinée ne l’avaient pas exclu expressément.
M. Bouteflika, 80 ans, est affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu en 2013 et son état de santé est source de constantes spéculations en Algérie. Il n’a fait depuis le début de l’année que de rares apparitions publiques. Bien qu’il y réside, travaille et reçoive les dignitaires étrangers, le chef de l’État algérien n’est pas apparu publiquement lundi à la résidence d’État de Zéralda, où se sont déroulés les entretiens entre le président Maduro et de hauts responsables algériens.
Sans Bouteflika
Le président vénézuélien s’est entretenu avec le président Conseil de la Nation (chambre haute), Abdelkader Bensalah, deuxième personnage de l’État. Étaient notamment présents le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia et le ministre algérien de l’Energie Mustapha Guitouni, selon l’agence nationale algérienne APS.
Selon la presse présidentielle vénézuélienne, les entretiens de Nicolas Maduro à Alger ont notamment porté sur l’accord pétrolier signé fin 2016, dans lequel l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays producteurs non membres du cartel se sont engagés à réduire leurs extractions jusqu’en mars 2018 pour limiter l’offre et tenter de redresser les prix du baril.
Situation critique
Nicolas Maduro a estimé, à l’issue de la réunion, qu’il « existe un climat favorable à la politique du juste prix de l’or noir », selon des propos rapportés par le gouvernement vénézuélien, qui a indiqué que la coopération bilatérale entre Alger et Caracas dans le secteur pétrolier avait également été discutée.
L’Algérie et le Venezuela, membres de l’Opep, souffrent depuis 2014 de la chute des prix du pétrole, qui fournit environ 95% de leurs devises. La baisse des prix du brut a fait fondre d’environ 45% les réserves de changes de l’Algérie en trois ans. Le Venezuela est de son côté englué dans une grave crise économique, aggravée par de récentes sanctions américaines.
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