Vidéos : cinq fautes d’arbitrage restées dans les annales du football africain
La Fifa a décidé de faire rejouer le match Afrique du Sud-Sénégal (2-1, le 12 novembre 2016), qualificatif pour la Coupe du Monde 2018, perdu par les Lions de la Teranga à la suite d’une énorme faute d’arbitrage. Ce n’est pas la première fois qu’une décision arbitrale fait polémique sur le continent africain….
Tunisie-Sénégal en février 2004, Égypte-Algérie en janvier 2010, Burkina Faso-Algérie en octobre 2013… Voici cinq autres exemples où les décisions arbitrales ont suscité de grosses polémiques en Afrique.
Bénin-Togo (1-1, 8-7 aux t.a.b)
23 juillet 2017, qualifications pour le CHAN 2018
C’est un des derniers scandales en date du football africain. Une semaine après avoir concédé le match nul à Lomé (1-1), les Éperviers togolais pensent avoir assuré leur qualification pour le dernier tour des éliminatoires du CHAN 2018 face au Nigeria. Le temps réglementaire s’est achevé sur le score de 1-1, et la prolongation n’a permis à aucune des deux sélections de prendre l’avantage. Lors de la séance des tirs aux buts, Ouro-Sama, le défenseur de Togo-Port, est convaincu d’avoir inscrit celui de la qualification, avec l’aide de la transversale. Les Togolais fêtent leur victoire, certains Béninois protestent mollement… Jusqu’à ce que William Agbovi, l’arbitre ghanéen, ne décide au bout de deux minutes de faire retirer le penalty, estimant que le ballon n’avait pas franchi la ligne de but. Les Éperviers crient au scandale, mais Agbovi, droit dans ses bottes, demande à Ouro-Sama de s’exécuter. Et le Togolais, cette fois-ci, rate sa tentative…
Guinée Équatoriale-Tunisie (2-1)
31 janvier 2015, quart de finale de la CAN 2015
La Tunisie pensait avoir fait le plus difficile en ouvrant le score à dix-huit minutes de la fin du temps réglementaire grâce à Ahmed Akaïchi, dans le climat pesant de Bata. Les Aigles de Carthage ont déjà eu plusieurs fois l’occasion de se plaindre de l’arbitrage du Mauricien Rajindraparsad Seechurn, qu’ils jugent trop favorable à la Guinée Équatoriale. La décision de l’insulaire d’accorder lors du temps additionnel un penalty imaginaire à Bolado pour une prétendue faute de Hamza Mathlouti vient renforcer un peu plus leur conviction. Balboa égalise et les nord-africains finissent par encaisser un second but, qui les prive d’une demi-finale face à la Côte d’Ivoire. Ivres de rage, les Tunisiens fondent sur l’arbitre au coup de sifflet final, dans la confusion la plus totale. Celui-ci sera suspendu six mois et les Aigles sommés de s’excuser.
Burkina Faso-Algérie (3-2)
12 octobre 2013, dernier tour des qualifications pour la Coupe du monde 2014
En ce soir d’automne 2013, les Étalons burkinabé rêvent d’une première qualification pour une phase finale de Coupe du monde. Alors que les Algériens ont réussi à revenir à 2-2 grâce à Carl Medjani (68e), l’arbitre zambien Janny Sikazwe accorde aux locaux un penalty que les Fennecs interprètent comme une véritable injustice. La main de Belkalem, peu évidente, ne semble pas avoir été commise dans la surface. Bancé inscrit le but qui offre la victoire au Burkina Faso (3-2). Dans les jours qui suivent, et jusqu’au match retour programmé cinq semaines plus tard à Blida, certains supporters des deux sélections s’agressent verbalement sur les réseaux sociaux, dans des termes – souvent racistes – d’une violence inouïe. L’Algérie, grâce à Bougherra, s’imposera 1-0 le 19 novembre 2013, s’assurant ainsi une quatrième qualification en phase finale.
Égypte-Algérie (4-0)
29 janvier 2010, demi-finale de la CAN 2010
Deux mois et demi plus tôt, dans l’ambiance survoltée d’Omdurman, l’Algérie avait battu l’Égypte (1-0) lors d’un match d’appui qualificatif pour la Coupe du monde 2010. Les Pharaons, qui visent un troisième titre continental consécutif, rêvent à Benguela d’une revanche face à leur ennemi préféré. Ils ne se doutent pas que l’arbitre béninois Koffi Kodja va leur apporter une aide précieuse. Celui-ci expulse l’Algérien Halliche en fin de première mi-temps tout en accordant un penalty discutable que Hosam transforme non sans avoir marqué un temps d’arrêt dans sa course, ce qui est interdit par le règlement. Par la suite, les Fennecs perdent deux nouveaux joueurs expulsés par le directeur de jeu (Belhadj et le gardien Chaouchi), encaissent trois nouveaux buts et passent une partie de leur temps à contester les décisions de Kodja. L’Égypte sera championne d’Afrique quelques jours plus tard, face au Ghana (1-0)…
Tunisie-Sénégal 1-0
9 février 2004, quart de finale de la CAN 2004
Les Sénégalais qui étaient ce soir de février 2004 à Radès évoquent ce match face à la Tunisie comme un des plus mauvais souvenirs de leur carrière. Beaucoup n’ont pas digéré l’attitude de l’arbitre émirati Ali Bujsaim, dont les décisions depuis le coup d’envoi apparaissaient discutables aux yeux des Lions de la Teranga. À la 65e minute de jeu, El-Hadji Diouf est victime d’une faute flagrante, qui n’est pourtant pas sanctionnée. Et dans la continuité de l’action, Mnari inscrit le seul but de la rencontre qui expédie les Aigles de Carthage en demi-finale. Les Sénégalais perdent leurs nerfs et les spectateurs de Radès assistent, médusés, à un pugilat qui dure près de dix minutes. Complètement sortis de leur match, Les Lions ne parviennent pas à revenir à la hauteur des futurs champions d’Afrique. « Les Tunisiens ont bénéficié d’un arbitrage maison », se souvient un ancien international sénégalais.
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