La Tunisie demande des hélicoptères américains pour combattre le terrorisme
Le président tunisien Moncef Marzouki souhaite que les États-Unis fournissent douze Black Hawk à la Tunisie pour lutter contre le terrorisme.
Douze hélicoptères militaires Black Hawk, plus des instruments de communication et de vision nocturne. C’est ce qu’a demandé aux États-Unis le président tunisien Moncef Marzouki, en visite à Washington à l’occasion du sommet États-Unis-Afrique, pour que ses forces armées combattent le "terrorisme" jihadiste qui menace le pays.
"Nous avons besoin d’hélicoptères (…). Nous avons demandé aux États-Unis de nous donner environ douze Black Hawk", a déclaré le chef de l’État tunisien devant un centre d’études de Washington, en marge du sommet États-Unis/Afrique. Il a estimé qu’un tel achat serait "extrêmement onéreux" et qu’il faudrait à Tunis "deux ou trois ans" pour obtenir les appareils.
> Lire aussi : Défense : quelles capacités militaires pour la Tunisie en 2014 ?
Une attaque contre le ministre de l’Intérieur
Moncef Marzouki a parlé du terrorisme comme une "nouvelle menace", représentée par "des terroristes extrêmement bien entraînés au Mali ou pendant 20 ans contre l’armée algérienne". Une cinquantaine de militaires, policiers et gendarmes ont été tués dans des attaques impliquant des groupes armés depuis 2011.
"Nous avons mal géré le dossier du terrorisme", avoue Samir Dilou, ancien ministre des Droits de l’Homme. On en est arrivé au point qu’aujourd’hui de nombreux Tunisiens affirment préférer "la benalisation du terrorisme à sa banalisation", en se référant à la répression des mouvements islamistes sous l’ancien régime de Ben Ali.
Pour la première fois, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a récemment revendiqué des attaques en Tunisie, dont celle fin mai contre le domicile du ministre de l’Intérieur.
Plus récemment encore, le 17 juillet, une attaque jihadiste au lance-roquettes dans le mont Chaambi a entraîné la mort de 14 soldats. L’attentat a été revendiqué par la cellule locale d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, la Katiba d’Okba Ibn Nafaa.
Fragile stabilité politique
Depuis le mois de janvier dernier, le pays avait retrouvé une stabilité politique avec le départ du gouvernement mené par les islamistes d’Ennahdha, remplacé par une équipe de technocrates, puis l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Moncef Marzouki a donné échos aux propos élogieux tenus la veille par le secrétaire d’État John Kerry qui voit dans la Tunisie "une balise d’espoir" pour le monde arabe. La Tunisie "est le dernier espoir (…) et nous avons l’obligation d’être une success story", a lancé le chef de l’État tunisien.
(Avec AFP)
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