Centrafrique : démission du Premier ministre André Nzapayeké
La démission du Premier ministre centrafricain, André Nzapayeké, a été officialisée mardi.
Mis à jour à 18 heures
André Nzapayeké aura tenu un peu plus de six mois au poste de Premier ministre de la transition. Nommé le 25 janvier par Catherine Samba-Panza, il a démissionné mardi 5 août. Une décision prise officiellement pour faciliter la mise en œuvre de l’accord signé il y a une semaine à Brazzaville.
"La présidente de transition a demandé et obtenu du Premier ministre, chef du gouvernement de transition, sa démission et celle de son gouvernement", a annoncé un porte-parole de la présidence sur les ondes de la radio d’État, rapporte l’AFP.
>> Lire aussi : André Nzapayeké, "la Centrafrique a perdu le droit au respect"
"Après Brazzaville, le PM ne pouvait pas rester, explique un conseiller de Samba-Panza. La décision a été prise pour donner un nouveau départ à la transition. Il faut tenir compte des aspiration des uns et des autres."
Son successeur devrait bientôt être connu. La communauté internationale presse pour que cela soit fait au plus vite. Les partis politique, la société civile et les représentants religieux vont être reçus dès demain, précise-t-on dans l’entourage de Samba-Panza.
Depuis plusieurs jours, le nom de Karim Meckassoua, ancien ministre de François Bozizé pendant six ans après avoir dirigé le cabinet de Jean-Paul Ngoupandé, éphémère chef du gouvernement d’Ange-Félix Patassé, revient avec insistance. Cet ingénieur diplômé du Cnam, à Paris, docteur en ergonomie, avait déjà fait partie des candidats malheureux au poste de président de la transition en janvier dernier.
Selon une source diplomatique, le gouvernement devrait, lui, être largement remanié et élargi. "Des ministères vont être divisés pour satisfaire tout le monde", explique la source.
Pour Emmanuel Dupuy, président de l’institut Prospective et sécurité en Europe, la démission de André Nzapayeké "montre bien que le forum de Brazzaville a rebattu les cartes de la transition. La communauté internationale souhaite que le gouvernement d’union nationale soit un gouvernement avec lequel tout le monde puisse dialoguer".
Elle intervient dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu. Des affrontements ont opposé lundi l’armée française et les ex-rebelles de la Séléka.
>> Lire aussi : Les violents affrontements de Batangafo menacent-ils l’accord de Brazzaville ?
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Par Vincent DUHEM
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