Djibo Leyti Kâ, figure de l’histoire politique du Sénégal, s’en est allé

De la préhistoire politique sénégalaise, il était l’un des derniers dinosaures. Le 14 septembre, le jour même de la rentrée parlementaire, Djibo Leyti Kâ s’est éteint à l’âge de 68 ans. De longue date, pour cet ancien dauphin putatif de l’ex-président Abdou Diouf, la roue avait tourné et son rôle dans la vie politique sénégalaise était surtout devenu symbolique.

Djibo Kâ, homme politique sénégalais plusieurs fois ministre, est décédé à lâge de 68 ans, ce 14 septembre 2017. © DR / Ministère sénégalais de l’Intérieur

Djibo Kâ, homme politique sénégalais plusieurs fois ministre, est décédé à lâge de 68 ans, ce 14 septembre 2017. © DR / Ministère sénégalais de l’Intérieur

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Publié le 14 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Djibo Kâ était né à la politique en des temps où un parti hégémonique, le Parti socialiste, à défaut d’être unique, régnait sans partage sur la vie politique sénégalaise. Dernier directeur de cabinet de Léopold Sédar Senghor, il fut ensuite l’un des dauphins putatifs de son successeur, Abdou Diouf, dont il avait été plusieurs fois le ministre.

Mais en 1996, la désignation d’Ousmane Tanor Dieng pour succéder à ce dernier à la tête du Parti socialiste sénégalais avait entraîné son courroux – et la scission du PS. Tandis que Moustapha Niasse s’en allait fonder l’Alliance des forces de progrès (AFP), Djibo Leyti Kâ avait créé l’Union pour le renouveau démocratique (URD).

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Hommage solennel à l’Assemblée nationale

En 2000, Djibo Kâ se classait quatrième de la présidentielle, avant d’apporter son soutien au président sortant, Abdou Diouf – qui fut finalement battu face à Abdoulaye Wade. Depuis, perdant en influence, il avait servi de supplétif, voguant de la majorité présidentielle – il a été deux fois ministre sous Abdoulaye Wade – à l’opposition.

Après l’élection de Macky Sall, en 2012, il avait d’abord frayé avec ses détracteurs, avant de transhumer dans le camp du nouveau chef de l’État, en août 2015, obtenant peu après la fonction honorifique de président de la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT).

Au premier jour de la rentrée parlementaire, le 14 septembre, un hommage solennel lui a été rendu à l’Assemblée nationale. Macky Sall a également salué un « homme politique de dimension exceptionnelle ». « Son nom est intimement lié à notre histoire politique de ces cinquante dernières années, l’homme ayant assumé, avec constance et passion positive, parmi les plus hautes charges de l’État », peut -on lire dans le communiqué diffusé par les services de la présidence ce jeudi.

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