Niger : au moins 50 morts et plus de 100 000 sinistrés à cause des pluies torrentielles

Des pluies diluviennes s’abattent depuis le mois de juin sur le Niger, un pays aux trois-quarts désertique, causant de nombreuses victimes et des dizaines de milliers de sinistrés.

Des enfants marchant sur un trottoir de fortune dans une rue inondée de Niamey, le 2 août 2009. © REBECCA BLACKWELL/AP/SIPA

Des enfants marchant sur un trottoir de fortune dans une rue inondée de Niamey, le 2 août 2009. © REBECCA BLACKWELL/AP/SIPA

Publié le 15 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Un nouveau décompte de l’ONU donne l’ampleur du désastre. « À la date du 10 septembre 2017 », les intempéries au Niger ont fait 50 morts, 47 blessés et 117 644 sinistrés. D’après le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey, les bilans les plus lourds ont été enregistrés dans la capitale avec 21 morts et 10 blessés, à Maradi (9 morts et 26 blessés) et à Tillabéri et à Zinder (8 morts chacune). Près de 19 726 sinistrés ont été recensés dans la ville d’Agadez, aux portes du désert.

Le fleuve Niger en crue

Selon l’Ocha, 9 267 habitations et 31 écoles se sont effondrées, tandis que 16 048 têtes de bétail ont péri dans l’ensemble du pays. En outre, 709 puits ont été ensevelis et plus de 84 tonnes de céréales et 9 804 hectares de champs et jardins détruits, toujours selon l’agence onusienne.

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À cause des pluies torrentielles, le fleuve Niger est entré en crue au début du mois à Niamey, Dosso et Tillabéri, a expliqué à l’AFP une source humanitaire. Après des alertes jaune et orange, on n’est « plus qu’à 21 cm de l’alerte rouge », a récemment averti le ministre nigérien de la gestion des Catastrophes, Lawan Magadji.

Le souvenir douloureux de 2012

Les autorités redoutent la répétition de la catastrophe de 2012, lorsque les inondations avaient fait des dizaines de morts et près de 500 000 sinistrés au Niger. Consciente du risque, l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN, qui compte neuf Etats) s’était inquiétée début septembre de la montée des eaux.

Mais l’ABN a annoncé jeudi qu’elle pourrait « rétrograder » son alerte orange en alerte jaune dans la capitale, en raison d’une tendance à la décrue. Des milliers de riverains et d’insulaires restent toutefois appelés par les autorités à « redoubler de vigilance » et à évacuer les zones menacées. Elles ont également demandé aux sinistrés de se reloger temporairement sur des sites aménagés.

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