Banque mobile en Afrique de l’Ouest : avec Yup, la Société générale veut se faire une place

Le service de « mobile banking » lancé en début d’année au Sénégal et en Côte d’Ivoire par la Société générale compte déjà 30 000 utilisateurs. Et le groupe compte le déployer dans cinq autres pays et atteindre le million de clients d’ici trois ans.

Le paiement mobile se développe au Maroc (photo d’illustration) © Sunday Alamba/AP/SIPA

Le paiement mobile se développe au Maroc (photo d’illustration) © Sunday Alamba/AP/SIPA

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Publié le 15 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Au lancement des premières applications de paiement mobile, notamment de M-pesa au Kenya, en 2007, les banques traditionnelles se montraient frileuses sur la question. Elles mettent aujourd’hui les bouchées double pour rattraper leur retard.

C’est notamment le cas de la Société générale qui s’apprête à déployer son service Yup au Ghana et au Cameroun. Déjà actif au Sénégal et en Côte d’Ivoire, ce service devrait être déployé dans ces deux nouveaux pays dans les semaines qui viennent. En 2018, ce sera au tour des Burkinabè, des Togolais et des Guinéens de se voir proposer l’accès à Yup. L’objectif, pour le groupe français, est de faire passer cette application de 30 000 utilisateurs actuellement à un million d’ici trois ans.

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La banque française n’en est pas à sa première innovation pour s’adapter aux évolutions du marché et capter une clientèle encore peu bancarisée. Au Sénégal, sa filiale Manko développe depuis 2013 une technique marketing de proximité offensive. Des agents en scooter, équipés de tablettes numériques, vont directement démarcher les habitants des quartiers populaires.

En Côte d’Ivoire, où selon la Banque mondiale seul un épargnant sur huit choisit de se tourner vers un établissement financier, elle avait lancé en mars 2016 le service Sogepay, proposant à ses utilisateurs de recharger leur crédit téléphonique via une interface mobile.

Partenariats avec Cofina, Vivo Energy et La Poste

Pour devenir un vrai acteur de la banque mobile et étendre sa gamme de services aux retraits, dépôts et transferts d’argent, ainsi qu’au crédit et aux paiements, la Société générale s’est  associée à Tagpay, au capital de laquelle elle est entrée à hauteur de 9 % en juin 2016. Cette société française vend déjà des solutions informatiques à plus d’une vingtaine de banques et gère un total de 2 millions de comptes, du Pérou à l’Érythrée.

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Yves Eonnet, PDG de Tagpay – qui prévoit d’atteindre les 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 – annonce qu’il ouvrira « d’ici octobre ou novembre » des bureaux à Dakar et Johannesburg. « Travailler avec le tampon ″Société généraleʺ booste notre crédibilité, car nous avons dû passer tout une série d’audits sur la qualité et la sécurité de nos services », souligne Yves Eonnet. Un atout non négligeable à l’heure où cette société, fondée en 2005, est en train de boucler une levée de fonds.

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Sur le terrain, Yup s’appuie sur des réseaux de partenaires, notamment Cofina, Vivo Energy ou encore La Poste de Côte d’Ivoire, chez qui ses clients peuvent notamment effectuer dépôts et retraits. 600 agents travaillent ainsi avec cette nouvelle plateforme mobile et la Société générale estime qu’ils seront 8 000 à la fin de son déploiement.

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