Somalie : nouvelle famine en préparation, le gouvernement sonne l’alarme

Trois ans après une famine qui avait terrassé les Somaliens, faisant environ 260 000 morts, le gouvernement a appelé à l’aide mardi pour empêcher une nouvelle catastrophe.

Un enfant et sa mère attendent de la distribution de nourriture à Dollow. © AFP

Un enfant et sa mère attendent de la distribution de nourriture à Dollow. © AFP

Publié le 5 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement somalien a appelé à l’aide, mardi 5 août, pour empêcher une nouvelle famine, trois ans après celle qui a fait environ 260 000 morts en six mois dans le pays.

Dans un communiqué, le gouvernement a affirmé que la sécheresse touchait déjà plusieurs régions en Somalie et qu’il prévoyait une "détérioration de la situation". Les autorités ont réclamé de l’aide "sous forme de nourriture, [d’]eau et [de] médicaments" qui "doit parvenir de façon urgente aux populations touchées".

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Fin juillet, l’ONU avait réitéré ses avertissements sur une menace de famine dans certaines zones de Somalie. Les Nations unies indiquaient notamment que les organisations humanitaires ne pouvaient "faire face aux besoins de plus de 350 000 déplacés à Mogadiscio".

Des centaines de milliers de personnes, chassées de chez elle par la violence dans le pays, où les insurgés islamistes shebab continuent de contrôler de vastes zones rurales, vivent dans des conditions sommaires dans la capitale somalienne.

Des niveaux d’urgence dépassés

Les évaluations de l’ONU montrent "des niveaux d’urgence dépassés en terme de malnutrition" dans sept localités, dont celles de Garowe, au nord-est, de Galkayo au centre et de Kismayo au sud du pays avec "la détérioration la plus importante" enregistrée à Mogadiscio.

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En 2011, alors qu’une des pires sécheresses en un demi-siècle affectait plus de 10 millions de personnes dans la corne de l’Afrique, environ 260 000 personnes, dont une majorité d’enfants, sont mortes de faim en Somalie. L’état de guerre et de chaos permanent depuis 1991 avait aggravé la catastrophe climatique.

> > Lire aussi : Guerre et famine en Somalie : un cercle vicieux qui menace des millions de vies

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Les fragiles autorités somaliennes, premier gouvernement présenté comme pérenne depuis la chute du président Siad Barre qui a précipité le pays dans le chaos en 1991, peinent à faire valoir leur influence au-delà de Mogadiscio, face aux shebab ou aux chefs de guerre revendiquant l’autonomie de certaines zones.

Chassés de la capitale puis de l’essentiel de leurs bastions depuis août 2011, les shebab continuent de mener des attaques, parfois spectaculaires, contre la force de l’Union africaine (Amisom) ou les symboles du gouvernement, jusqu’aux plus sécurisés, comme le palais présidentiel déjà visé deux fois cette année.

(Avec AFP)

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