Au premier jour du Sommet États-Unis – Afrique, ouvert le 4 août à Washington, la Banque mondiale a annoncé avoir débloqué 200 millions de dollars pour aider la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone à faire face à l’épidémie d’Ebola. Car "de nombreuses vies sont en danger si on ne parvient pas à [la] stopper dans son élan", a déclaré dans un communiqué le président de l’institution, Jim Yong Kim, lui-même médecin spécialisé dans les maladies infectieuses.

"Je surveille en permanence l’effet meurtrier de la maladie et je suis très attristé de voir qu’elle touche des travailleurs médicaux, des familles et des communautés", a ajouté le patron de la Banque mondiale.

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Agriculture affectée dans les trois pays

Les financements contribueront à l’achat de matériel médical, au paiement du personnel soignant ainsi qu’à la mise en place d’un système de veille médicale et de laboratoires dans les régions touchées. "Une partie de l’aide sera également destinée à aider les communautés économiquement affectées par l’impact de la maladie", a précisé l’institution.

Une première évaluation réalisée par la Banque et le Fonds monétaire international (FMI) assure que la Guinée pourrait perdre un point de croissance de son Produit intérieur brut (PIB) qui passerait de 4,5% à 3,5% à cause de l’épidémie.

Dans les trois pays touchés, on observe que l’agriculture est affectée, les travailleurs agricoles fuyant les régions atteintes, tandis que le commerce transfrontalier est ralenti, que des mines ont été fermées et que des vols ont été annulés.

État d’urgence au Sierra Leone, nouveau cas au Nigeria

"L’essence même de notre nation est en jeu", a déclaré, le 4 août, le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, qui a appelé à la mobilisation générale contre le virus Ebola, à l’occasion d’une journée décrétée chômée dans le pays pour combattre l’épidémie.

"En tant que gouvernement, nous avons réduit certaines activités pour intensifier le combat contre la maladie. Nous demandons à chaque Sierra-Léonais d’intensifier ses efforts dans la lutte contre la maladie", a souligné Ernest Bai Koroma, qui a décrété depuis vendredi l’état d’urgence pour 60 à 90 jours.

De son côté, le Nigeria a annoncé lundi qu’un médecin de Lagos ayant soigné un Libérien mort de l’Ebola a été contaminé par le virus. C’est le deuxième cas recensé dans la plus grande ville d’Afrique de l’Ouest, alors que l’épidémie tue toujours plus dans la région.

Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Ebola a déjà fait 887 morts (confirmés, suspects ou probables) sur 1 603 cas présumés : 358 en Guinée, 255 au Liberia, 273 en Sierra Leone et 1 au Nigeria.

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(Avec AFP)