Tunisie : les élections municipales finalement reportées sine die
Les premières élections municipales de l’après-révolution sont reportées à une date indéterminée, a annoncé lundi soir l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
![Pendant l’élection présidentielle, en décembre 2014, à Tunis, en Tunisie. © Hassene Dridi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/04/03/elections_municipales_tunisie.jpg)
Pendant l’élection présidentielle, en décembre 2014, à Tunis, en Tunisie. © Hassene Dridi/AP/SIPA
Prévues initialement en décembre prochain, elles devaient ancrer le processus démocratique à l’échelon local. Mais les retards de préparation du scrutin ont finalement eu raison de cette échéance. La décision de reporter sine die les élections municipales a été annoncée lundi 18 septembre, à l’issue d’une réunion qui rassemblait des représentants de la présidence du gouvernement et de la République, ainsi que des partis politiques.
« La majorité des participants était pour le report des élections municipales », s’est justifié Anouar Ben Hassen, président par intérim de l’Isie après la démission fracassante en mai de Chafik Sarsar. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que le report à une date indéterminée porte atteinte à l’opération électorale. »
Un contexte politique difficile
Des atermoiements déplorés par Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la société civile : « Reporter les élections municipales est une mauvaise chose, quelles qu’en soient les raisons objectives, mais finir cette réunion sans fixer une nouvelle date, c’est encore pire ».
Surtout, cette annonce intervient dans un contexte politique compliqué, après les tensions qui ont marqué la plénière consacrée au vote de la loi sur la réconciliation administrative à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ainsi que la marche organisée, samedi 16 septembre, à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour demander le retrait de cette loi qui « blanchit les corrompus » selon ses détracteurs.
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