Le Nepad veut convaincre les investisseurs institutionnels de miser sur les projets d’infrastructures
Avec son « Agenda 5% », lancé ce lundi 18 septembre, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) compte sur les fonds souverains pour tripler leur participation aux grands projets du continent dans l’énergie, les transports, l’eau et les technologies de l’information et de la communication.
Le 18 septembre, en marge de la 72e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) a lancé sa campagne baptisée « Agenda 5 % pour le développement des infrastructures en Afrique ».
Le Nepad, né en 2001 de la fusion du plan Omega et du Millennium African Plan, et dirigé depuis 2009 par le Nigérien Ibrahim Assane Mayaki, se voit comme un Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) africain et regroupe 20 pays.
Le programme adopté ce lundi vise à convaincre régimes de retraite nationaux et fonds souverains de consacrer une plus grande part de leurs investissements au développement des infrastructures en Afrique. L’organisme suggère de passer d’un taux actuel d’1,5 % des actifs sous gestion à une part « significative » de 5 %.
Un déficit estimé à 68 milliards de dollars
« Les fonds souverains ont émergé comme une source de financement potentiellement idéale pour combler le déficit du secteur des infrastructures en Afrique, estimé à 68 milliards de dollars [57 milliards d’euros] », indique une note de synthèse du Nepad.
Parmi les chantiers prioritaires pour recevoir ces ressources, les 51 projets identifiés par le Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida), adoptés en janvier 2012 par les chefs d’État de l’Union africaine. L’énergie, les transports, l’eau et les technologies de l’information et de la communication sont les quatre secteurs prioritaires.
Pour convaincre les investisseurs institutionnels d’être partie prenante dans la mise en œuvre de la feuille de route de l’Agenda 5%, il faudra promouvoir les projets du Pida pouvant être rentables, y compris pour les financements privés.
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