Sofiane Hanni : « La situation des Fennecs ne peut pas laisser indifférent »

Le milieu de terrain offensif algérien et capitaine d’Anderlecht (Belgique) est affecté par la crise que traverse sa sélection nationale, éliminée de la Coupe du monde 2018. Malgré cela, Sofiane Hanni se veut optimiste.

Sofiane Hanni lors d’une conférence de presse à Munich, le 11 septembre 2017. © Matthias Schrader/AP/SIPA

Sofiane Hanni lors d’une conférence de presse à Munich, le 11 septembre 2017. © Matthias Schrader/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 19 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : l’Algérie a été éliminée rapidement de la course à la qualification pour la Coupe du monde. La déception est à la hauteur de la surprise…

Sofiane Hanni : C’est difficile à vivre. Notre groupe est difficile (Nigeria, Zambie, Cameroun), mais avec les résultats obtenus ces dernières années, notamment le huitième de finale lors de la Coupe du monde 2014, il y avait des ambitions. Tomber d’aussi haut, c’est une énorme déception, pour nos supporters, pour nous les joueurs… Au bout de deux matchs – Nigeria (1-3), Cameroun (1-1) – on savait que ce serait difficile, qu’il nous faudrait presque réaliser un exploit.  Nous n’avons pas su redresser la situation, et c’est frustrant. Il faut l’assumer.

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C’est une crise ?

Je ne sais pas si c’est le terme… Mais c’est une situation qui ne peut pas laisser indifférent.

S’il n’y a pas de stabilité au niveau du staff technique c’est plus difficile d’avoir des résultats

Depuis 2014 et le départ de Vahid Halilhodzic, on a vu les sélectionneurs se succéder : Gourcuff, Rajevac, Leekens, Alcaraz

Cela n’aide pas. Je n’invente rien en disant cela. Vous prenez un club, une sélection, s’il n’y a pas de stabilité au niveau du staff technique c’est plus difficile d’avoir des résultats. C’est une évidence. Maintenant, ce n’est pas la seule cause de notre situation. Nous, les joueurs, nous sommes responsables. Il faut analyser les raisons de cet échec et de celui de la CAN.

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Est-il exact que le groupe est miné par des questions d’ego, que tous les joueurs ne sont pas tous motivés ?

Je n’ai pas cette impression. Je trouve que l’ambiance est bonne. Que les joueurs qui sont convoqués en sélection viennent avec la motivation nécessaire. Tout le monde tire dans le même sens. Il faut faire confiance au coach, au nouveau président de la fédération, M. Zetchi.

Je n’imagine pas que nous ne puissions pas nous qualifier pour la CAN 2019…

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Lequel a déclaré que la prochaine liste, pour le match face au Cameroun en octobre, ne ressemblerait pas à la dernière…

Ce n’est pas à moi de commenter cela. Certains choix seront faits. J’ai lu que personne n’était écarté… Nous avons deux objectifs : bien terminer ces qualifications pour la Coupe du monde, et nous qualifier pour la CAN 2019. Malgré tout le respect que j’ai pour nos adversaires (Togo, Gambie, Bénin), je n’imagine pas que nous ne puissions pas nous qualifier…

Vous êtes le capitaine d’Anderlecht, le champion en titre belge. Votre club traverse une crise, puisque René Weiler, votre entraîneur, a été viré…

On vit un début de championnat compliqué. On ne s’y attendait pas. Anderlecht est le meilleur club de Belgique, c’est le champion en titre, nous sommes l’équipe à battre et peut-être avons-nous été surpris. Et je ne m’attendais pas à ce que notre coach soit limogé. Nous allons réagir, car nous en avons les moyens. En championnat, et en Ligue des Champions, dans un groupe où le Paris-SG et le Bayern Munich sont au-dessus du lot, nous savons que ce sera difficile pour nous. C’est pour cela que c’est sans doute plus raisonnable de viser la troisième place, qualificative pour la Ligue Europa. En ce qui me concerne, c’est une fierté d’être le capitaine de cette équipe, où je suis arrivé en 2016. Je me suis vite adapté. Il faut aussi dire que je connais bien le championnat de Belgique…

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