Centrafrique : des hommes armés attaquent la ville de Bocaranga

Des hommes armés ont attaqué samedi Bocaranga, ville du nord-ouest de la Centrafrique et frontalière avec le Cameroun, a-t-on appris de sources concordantes, l’une d’elles évoquant « des victimes » au nombre indéterminé.

Un milicien anti-balaka, en 2014 à Guen,au nord de Bangui. © Jerome Delay/AP/SIPA

Un milicien anti-balaka, en 2014 à Guen,au nord de Bangui. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 24 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

« Des hommes armés, considérés comme étant des rebelles des 3R, ont lancé une attaque tôt ce matin (samedi) contre la ville de Bocaranga. Des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus partout. Ces hommes ont quasiment occupé les points stratégiques, faisant fuir les habitants », a déclaré à l’AFP une source militaire à Bangui.

Des tirs et des victimes

« Il ne fait aucun doute qu’il y a des victimes. Mais il est encore bien difficile de connaître le nombre exact », a ajouté la source. Contactées par l’AFP, des sources humanitaires n’étaient pas en mesure non plus de fournir un bilan samedi soir.

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Un prêtre a fait état également de « tirs ». Quant à un autre habitant de Bocaranga, joint par l’AFP, il a signalé qu’après l’attaque des 3R, les éléments d’autodéfense anti-balaka avaient riposté.

Des centaines de personnes ont fui Bocaranga, selon cette même source,qui a raconté avoir aussi quitté la ville.

Une attaque similaire en février

La ville de Bocaranga, corridor de transhumance abritant des Peuls, a été la cible d’une attaque similaire du groupe 3R en février.

Apparu fin 2015 dans le nord-ouest de la Centrafrique, le mouvement armé 3R prétend protéger la communauté des peuls contre les attaques des milices anti-balaka.

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Le conflit en Centrafrique a commencé avec le renversement en 2013 de l’ex-président François Bozizé par les milices Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, entraînant une contre-offensive des anti-Balaka majoritairement chrétiens.

Un calme relatif à Bangui

L’intervention de la France (2013-2016) et la Mission des Nations unies (Minusca, 12 500 hommes) ont permis la tenue d’une élection présidentielle début 2016 et le retour d’un calme relatif à Bangui, mais pas dans l’intérieur du pays victime d’un regain de violences des groupes armés.

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Mi-septembre, le nombre de réfugiés et de déplacés ayant fui les violences en Centrafrique a atteint son « plus haut niveau » 1,1 million de personnes sur 4,5 millions d’habitants selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

En marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a appelé mardi la communauté internationale à « ne pas oublier » la Centrafrique.

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