Nigeria : les procès de 1 600 membres présumés de Boko Haram commenceront en octobre

Les procès de 1 600 membres présumés du groupe jihadiste nigérian Boko Haram détenus dans des camps militaires à travers le pays commenceront le mois prochain, a annoncé dimanche le ministère de la Justice.

Des officiers de sécurité nigérians près du village de Janjala en février 2017. © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Des officiers de sécurité nigérians près du village de Janjala en février 2017. © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Publié le 24 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

« Tout est prêt désormais pour la lecture des actes d’accusation des suspects de Boko Haram dans les différents centres de détention dans le pays », selon un communiqué. Ce processus devrait commencer le 9 octobre. Quelque 1.600 détenus commenceront ensuite à être jugés.

Des avocats seront fournis aux suspects par le Conseil d’aide juridique. Les affaires ont été attribuées par le ministre de la Justice, Abubakar Malami, à plusieurs procureurs. Des juges qui pourront traiter les cas « promptement » ont été choisis, précise le communiqué.

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Enquêtes insuffisantes et problèmes logistiques

Les forces de sécurité nigérianes affirment que des milliers de membres présumés de Boko Haram ont été arrêtés et placés en détention, mais les poursuites et les condamnations restent rares. Selon le ministère de la Justice, c’est aux enquêtes insuffisantes et à des problèmes logistiques que sont dus les retards dans les poursuites.

L’affaire la plus importante actuellement jugée est celle de Khalid Al-Barnawi, leader du groupe islamiste Ansaru (faction dissidente de Boko Haram) inscrit la liste noire des Etats-Unis jusqu’à son arrestation au Nigeria en avril 2016. Il été formellement inculpé d’enlèvement et d’assassinat de 10 étrangers.

La poursuite des attentats-suicides

L’armée et le gouvernement nigérians donnent Boko Haram comme très affaibli. Depuis deux ans, les insurgés ont été chassés de la plupart des territoires dont ils s’étaient emparés en 2014 pour fonder un califat islamique. Mais malgré cet affaiblissement, les attaques et attentats-suicides continuent.

Le conflit, particulièrement meurtrier dans la région du lac Tchad, a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis que le groupe extrémiste a pris les armes en 2009.

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