Maroc : une rentrée sociale compliquée pour Saadeddine El Othmani

Un nouveau round de négociations avec les syndicats devrait démarrer le 9 octobre prochain. En attendant, les principales centrales fourbissent leurs armes…

Le chef du gouvernement marocain, Saadeddine El Othmani, lors d’une conférence de presse au siège de son parti, le PJD, le 21 mars 2017. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le chef du gouvernement marocain, Saadeddine El Othmani, lors d’une conférence de presse au siège de son parti, le PJD, le 21 mars 2017. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

fahhd iraqi

Publié le 26 septembre 2017 Lecture : 2 minutes.

C’est la rentrée sociale au Maroc. Dans le courant de la deuxième semaine de septembre, les comités exécutifs des différents syndicats se sont réunis pour discuter des dossiers chauds de la rentrée et faire leur propre évaluation du bilan des premiers mois du gouvernement. « L’action gouvernementale n’a rien apporté de nouveau pour les travailleurs. Aucune mesure pour améliorer leurs situations financière et professionnelle », dénonce le communiqué de l’Union marocaine du travail (UMT). La fédération démocratique du travail (FDT) appelle, de son côté, « à l’accélération du dialogue sociale », avec à la clé « une augmentation des salaires et une baisse de l’impôt sur le revenu ».

Pour désamorcer une nouvelle crise sociale, le chef du gouvernement a reçu les syndicats mercredi 20 septembre. Avec les leaders des centrales les plus représentatives, Saadeddine El Othmani a convenu d’un nouveau round de dialogue social pour le 9 octobre. À cette annonce, les syndicalistes n’ont pas perdu de temps pour travailler leurs gammes.

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Moins de 48 heures après cette rencontre avec le chef de l’exécutif, Miloudi Moukharek, secrétaire général de l’UMT, a violemment attaqué El Othmani lors d’un meeting syndical, le qualifiant « d’élève studieux qui applique à la lettre les consignes des instituteurs internationaux (en référence au FMI et ses réformes recommandées) ».

Médecins, fonctionnaires locaux, routiers…

De leur côté, certaines corporations professionnelles ont déjà lancé des appels à battre le pavé. À titre d’exemple, le Syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé pour le 28 septembre une grève générale dans tous les établissements de santé du pays, à l’exception des services d’urgence et réanimation. Idem pour les fonctionnaires des collectivités locales qui ont présenté un dossier revendicatif au ministère de l’Intérieur, en annonçant un débrayage pour début octobre.

D’autres secteurs pourraient suivre : les professionnels du secteur routier multiplient les réunions pour décider du timing et de la forme de contestation. C’est dire que la rentrée sociale se présente compliquée pour El Othmani qui n’a pas intérêt à rater son rendez-vous du 9 octobre.

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