La Cosatu mobilise des milliers de manifestants contre Jacob Zuma

Plusieurs milliers de personnes ont défilé mercredi dans les rues de Johannesburg à l’appel de la principale centrale syndicale sud-africaine (Cosatu), allié historique de l’ANC. Objectif de ce gigantesque rassemblement : exiger la démission du président Jacob Zuma et dénoncer la corruption de son gouvernement.

Manifestation contre le président sud-africain Jacob Zuma, le 7 avril 2017 à Pretoria. © AFP

Manifestation contre le président sud-africain Jacob Zuma, le 7 avril 2017 à Pretoria. © AFP

Publié le 27 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

« Zuma doit partir », « la corruption est un crime contre l’humanité », « ras-le-bol des Gupta et de leurs complices », proclamaient les banderoles des manifestants réunis mercredi 27 septembre par la Cosatu (Congress of South African Trade Unions) dans les rues du centre de la plus grande ville du pays. Parmi les principaux griefs des manifestants : les relations du chef de l’État avec la richissime famille Gupta, mais aussi la corruption endémique ainsi que l’important taux de chômage.

Alliée traditionnelle de l’ANC, la Cosatu a annoncé qu’elle soutenait le vice-président Cyril Ramaphosa, ancien syndicaliste et homme d’affaires, pour succéder à Jacob Zuma à la tête du parti à la fin de l’année. De son côté, Jacob Zuma a pour sa part pris fait et cause pour son ex-épouse Nkosazana Dlamini Zuma, l’autre favorite de la course.

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L’ANC redoute de perdre le pouvoir

De plus en plus affaibli par une cascade de scandales politico-financiers qui plombent depuis des mois la fin de son second mandat à la tête du pays, Jacob Zuba a jusque-là résisté à toutes les plaintes en justice et motions de censures déposées contre lui au Parlement par l’opposition.

Très critiqué au sein de son parti, le Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma doit en céder la présidence à la fin de l’année et ses fonctions de chef de l’État après les élections générales programmées en 2019. Mais face au ralentissement de l’économie, de nombreuses voix du parti de Nelson Mandela redoutent de perdre dans deux ans la majorité absolue qu’il détient au Parlement depuis les premières élections libres de l’histoire du pays, en 1994.

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