Italie : Matteo Renzi parie sur l’Afrique
Lors de sa visite de trois jours sur le continent, le président du Conseil italien a amorcé une coopération économique inédite.
Trois pays en trois jours… Du 19 au 21 juillet, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, 39 ans, a visité au pas de course le Mozambique, le Congo et l’Angola. Avec à la clef plusieurs contrats. Au Mozambique, il a décroché un accord d’investissement de 50 milliards d’euros pour le pétrolier Eni.
Au Congo, il a obtenu le renouvellement de la licence accordée à Eni pour produire 120 000 barils par jour, ainsi qu’un accord pour la construction d’infrastructures par un groupe de douze entreprises chapeauté par Trevi. Enfin, en Angola, un label national devrait être mis en place sur le modèle du "made in Italy".
Ce déplacement, le premier d’un chef de gouvernement transalpin en Afrique subsaharienne, coïncide avec le début de la présidence tournante italienne de l’UE. Pour l’Italie, cette minitournée vise à poursuivre la diversification de ses fournisseurs de gaz et d’hydrocarbures à la suite de l’instabilité au Maghreb, plus particulièrement en Libye.
En amont, les autorités italiennes avaient organisé, le 8 avril à Turin, un business forum avec des partenaires économiques de l’Angola. L’idée était de promouvoir des lignes de crédit pour l’achat de matériel ou de services auprès d’entreprises italiennes. Dans la même logique, il ambitionne de conclure à terme un marché commun avec la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe).
Son objectif est simple. "Implanter 22 000 entreprises italiennes à l’étranger pour donner un point de plus au PIB dans les mille prochains jours." L’histoire dira si Mozambicains, Congolais et Angolais seront les pionniers du "made in Italy" et de son style de vie. Alors, à quand pizza et Ferrari à Maputo, Brazza et Luanda ?
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