Cameroun : couvre-feu dans les régions anglophones avant une proclamation symbolique d’indépendance

Les autorités de la région anglophone du Sud-Ouest du Cameroun ont annoncé jeudi une interdiction stricte de se déplacer, à la suite de la région du Nord-Ouest où un couvre-feu est déjà en place, à trois jours d’une proclamation symbolique de leur indépendance par les séparatistes anglophones dimanche.

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Dans une rue de Bamenda, au Cameroun anglophone (photo d’illustration). © Rbairdpcam/CC/Flickr

Publié le 29 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Fermeture des frontières territoriales et maritimes, suspension des transports, interdiction de se déplacer entre les localités et interdiction des réunions de plus de quatre personnes dans l’espace public… Les autorités du Sud-Ouest du Cameroun ont annoncé dans un communiqué jeudi 28 septembre des mesures restrictives, en amont d’une annonce symbolique d’indépendance prévue par les indépendantistes anglophones. La date n’est pas choisie au hasard : le 1er octobre 1961 est le jour de la réunification officielle des parties anglophone et francophone du Cameroun.

Cette série de « mesures régulatoires » prendra effet vendredi à 9H (8H GMT) et se terminera lundi à 7H (6H GMT), selon ce même communiqué. Un couvre-feu, de 22H (21H GMT) à 5H (4H GMT), est déjà en vigueur dans la région anglophone du Nord-Ouest depuis les manifestations du 22 septembre.

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Antonio Guterres « profondément préoccupé »

Un deuxième communiqué des autorités du Sud-Ouest indique qu’un renforcement militaire est prévu dans la région et appelle la population à « rester calme ».

Le 22 septembre, des manifestations d’indépendantistes réunissant des milliers de personnes avaient eu lieu dans les régions anglophones, alors même que les autorités de la région avaient interdit toute manifestation. Yaoundé considère désormais les séparatistes comme des « terroristes », après de récentes explosions de bombes à Bamenda et à Douala (sud), la capitale économique.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s’est dit jeudi « profondément préoccupé par la situation au Cameroun » et a exhorté les autorités camerounaises « à promouvoir des mesures de réconciliation nationale ».

Il est important « de faire prévaloir l’unité et l’intégrité territoriale du Cameroun », a-t-il ajouté dans le communiqué de son porte-parole.

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