Café : la Côte d’Ivoire veut renforcer sa frontière occidentale pour enrayer la contrebande
Troisième producteur africain de café derrière l’Éthiopie et l’Ouganda, la Côte d’Ivoire est confrontée à une chute importante de sa production. le gouvernement est décidé à réagir pour relancer la filière.
Alors que la remontée des cours mondiaux de café incite les principaux producteurs, comme le Brésil, l’Indonésie, la Colombie et le Vietnam, à doper leurs volumes, la situation de la filière est examinée à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, où se tient la 120e session de l’Organisation internationale du café (OIC), réunissant les 43 pays producteurs et 7 États ou organisations internationales consommateurs de café.
Le pays hôte, troisième producteur africain derrière l’Éthiopie et l’Ouganda, est confronté à une chute importante de sa production : fin juin, à mi-parcours de la campagne 2017, seules 27 987 tonnes de café avaient été produites, contre 103 909 tonnes en à la même période en 2016. Une dégringolade de 73% que les experts imputent aux mauvaises conditions climatiques, qui n’ont permis qu’une seule floraison entre décembre 2016 et janvier 2017.
L’Ivoirien Aly Toure à la tête du conseil
Mais l’importante contrebande qui fait passer la production nationale vers les pays voisins, notamment la Guinée et le Liberia, explique aussi la contre-performance ivoirienne. « Des torréfacteurs se sont installés en Guinée et au Liberia, tout près la frontière, et collectent tout le café produit dans l’ouest du pays, où est récolté la majeur partie du café ivoirien », confie ainsi un membre du gouvernement qui a requis l’anonymat et évoque un « renforcement des frontières pour éviter cette saignée ».
Le gouvernement a en outre décidé de lancer un programme de relance de la filière et table sur une production de 200 000 tonnes en 2020, notamment grâce à l’introduction de nouvelles variétés. « La Côte d’Ivoire mettra en place un organisme fort pour la promotion des exportations en vue d’optimiser les productions ivoiriennes », a également promis Souleymane Diarrassouba, le ministre du Commerce, à l’occasion de l’ouverture des travaux.
Au terme de la rencontre, les membres de l’OIC procéderont à l’élection du nouveau président de l’organisation. Selon les informations de Jeune Afrique, c’est l’Ivoirien Aly Toure, actuellement vice-président de l’organisation, qui devrait remplacer l’Américaine Tanya Menchi à ce poste.
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