Le journaliste du « Guardian » expulsé du Maroc n’était pas en règle, selon Rabat

D’après le ministre marocain de la Communication, le journaliste du Guardian expulsé du royaume « n’avait pas reçu d’autorisation » des autorités pour se rendre dans la région septentrionale du Rif en tant que reporter.

Dans un point de vente de journaux, le 16 mars 2017, dans la medina de Rabat, au Maroc. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Dans un point de vente de journaux, le 16 mars 2017, dans la medina de Rabat, au Maroc. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Publié le 29 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

Journaliste spécialiste de l’Iran, Saeed Kamali Dehghan avait assisté en début de semaine au sommet « Women in Africa » à Marrakech, dans le sud du Maroc, avant de se rendre à Al-Hoceïma. Depuis près d’un an, cette localité est l’épicentre du Hirak, un mouvement de contestation qui agite le nord du pays.

« Il s’est présenté comme touriste et non comme journaliste. À Al-Hoceïma, il a fait des interviews alors qu’il n’avait pas reçu d’autorisation du ministère de la Communication », a déclaré à l’AFP le ministre Mohamed Lâaraj.

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« Un journaliste respecté du Guardian »

Interpellé par les autorités locales le 27 septembre, Saeed Kamali Dehghan a été conduit à l’aéroport de Casablanca, où il a pris le premier vol pour Londres. Le Guardian avait immédiatement réagi dans un communiqué, en se déclarant « surpris qu’un journaliste respecté du Guardian qui faisait des reportages au Maroc ait dû quitter le pays et nous allons étudier plus en détail les circonstances » de son expulsion.

Saeed Kamali Dehghan est le quatrième journaliste étranger expulsé en 2017 du Maroc, après Djamel Alilat du quotidien algérien El Watan et les Espagnols José Luis Navazo et Fernando Sanz du Correo Diplomático. Tous étaient venus couvrir le mouvement de contestation qui agite la région du Rif.

« Aucun cas de refus »

« Depuis le début de l’année, nous avons accordé près de 900 autorisations à des journalistes étrangers. Il n’y a eu aucun cas de refus. Quand un journaliste est autorisé, cela nous permet aussi de le protéger car il est sous notre responsabilité », a martelé le ministre marocain.

Après l’expulsion des deux journalistes espagnols en juillet, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé « l’escalade de violations de la liberté de la presse » dans le Rif. Dans le dernier classement mondial de RSF sur la liberté de la presse, le Maroc a ainsi reculé de deux places (133e sur 180 pays).

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