RDC: 49 manifestants arrêtés pour avoir réclamé la convocation de la présidentielle

Près d’une cinquantaine de manifestants ont été arrêtés le 30 septembre dans deux villes de la République démocratique du Congo pour avoir réclamé la convocation de la présidentielle au plus tard le 31 décembre.

L’artère principale de la ville de Goma, le 25 février 2015. Photo d’illustration. © Trésor Kibangula/J.A.

L’artère principale de la ville de Goma, le 25 février 2015. Photo d’illustration. © Trésor Kibangula/J.A.

Publié le 30 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

A Goma, capitale de la province du Nord-Kivu et bastion du mouvement Lutte pour le changement (Lucha), 33 jeunes manifestants ont été arrêtés.

Ils ont marché pacifiquement sur 5 kilomètres avec des affiches où l’on pouvait lire : «Nous voulons des élections» ou «Nous demandons à la Céni (Commission électorale nationale indépendante) d’organiser des élections au plus tard le 31 décembre 2017».

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Ils ont pu contourner le cordon de la police et déposé un mémorandum au bureau local de la Céni pour rappeler l’obligation légale de convoquer la présidentielle 90 jours avant sa tenue effective.

Marches pacifiques

A Kisangani, quatrième ville de la RDC, dans la province de la Tshopo, 16 manifestants présents à l’appel de Lucha, ont été aussi interpellés par la police. « Nous allons d’abord les auditionner», a déclaré le colonel Guy Biabongo, chef de la police de Kisangani.

La veille, les sections de Lucha à Bunia dans la province de l’Ituri, de Goma dans le Nord-Kivu et de Bukavu dans le Sud-Kivu avaient appelé à des marches pacifiques pour exiger de la Céni la publication d’un calendrier électoral qui prévoit la présentielle au plus tard le 31 décembre 2017.

Dans un accord conclu par la majorité et l’opposition sous la médiation des évêques catholiques le 31 décembre 2016, les élections devraient se tenir au plus tard fin 2017. Mais, en raison des violences dans le Kasaï, la Céni a estimé qu’il n’était pas possible de tenir le délai.

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La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.

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