RDC : libération des 16 manifestants arrêtés samedi à Kisangani alors qu’ils réclamaient la convocation de la présidentielle

Les seize militants arrêtés le 30 septembre à Kisangani, dans le nord-est du pays, alors qu’ils réclamaient la convocation de la présidentielle au plus tard le 31 décembre, ont été relaxés après 12 heures de détention.

Une pirogue navigue sur le Fleuve Congo devant la cathédrale de Kisangani, capitale de la province orientale de la RDC, le 9 octobre 2014. © Gwenn Dubourthoumieu / Jeune Afrique

Une pirogue navigue sur le Fleuve Congo devant la cathédrale de Kisangani, capitale de la province orientale de la RDC, le 9 octobre 2014. © Gwenn Dubourthoumieu / Jeune Afrique

Publié le 1 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

« Nos camarades ont été relâchés après avoir passé douze heures en interrogatoire à la police », a déclaré Blaise Munduka, coordonnateur d’un collectif d’ONG à l’origine de la manifestation. Il indique par ailleurs que le gouverneur de la province de la Tshopo, dont Kisangani est la capitale, est venu en personne ordonner leur libération.

« Nous avons été libérés sans conditions. Notre dossier était vide », a déclaré pour sa part Élie Kayembe, l’un des manifestants arrêtés, qui déplore « des conditions inhumaines de détention ».

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Le 30 octobre, 33 autres activistes pro-démocratie qui manifestaient à Goma dans le Nord-Kivu ont également été arrêtés par la police congolaise et se trouvent toujours en détention.

Les élections n’auront pas lieu en 2017

En tout, 49 personnes avaient donc été arrêtées en RDC car elles manifestaient pacifiquement à l’appel d’un collectif d’ONG, parmi lesquelles Lutte pour le changement (Lucha), pour rappeler l’obligation légale faite à la commission chargée d’organiser des élections en RDC, la Ceni, de convoquer la présidentielle 90 jours avant sa tenue effective.

Depuis qu’un accord a été conclu par la majorité et l’opposition sous la médiation des évêques catholiques le 31 décembre 2016, les élections sont censées se tenir au plus tard fin 2017. Mais, en raison des violences dans la province du Kasaï, la Ceni a estimé qu’il n’était pas possible de tenir le délai.

La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se présenter à nouveau.

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