Libye : à Tunis, l’ONU obtient des « consensus » entre les camps Haftar et Sarraj

Réunis à Tunis depuis une semaine sous l’égide de Ghassan Salamé, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, des représentants du maréchal Khalifa Haftar et de Fayez el-Sarraj – qui se disputent le pouvoir – sont parvenus à « des consensus sur un nombre de points importants qui doivent être amendés » dans l’accord de 2015.

L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, lors d’une conférence de presse en mars 2017. © Thein Zaw/AP/SIPA

L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, lors d’une conférence de presse en mars 2017. © Thein Zaw/AP/SIPA

Publié le 2 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

Des représentants des rivaux libyens étaient réunis depuis le 26 septembre en Tunisie sous l’égide du nouveau représentant de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, afin de s’accorder sur les amendements à apporter à l’accord de Skhirat signé fin 2015 au Maroc pour mettre fin à la crise politique en Libye.

« Après une semaine de travail commun, nous sommes arrivés à des consensus sur un nombre de points importants qui doivent être amendés pour que cet accord corresponde aux développements de la situation en Libye », a déclaré Ghassan Salamé, nommé le 20 septembre dernier. Les deux camps rivaux vont reprendre les négociations dans une semaine pour continuer l’examen des points encore en suspens.

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« L’ambiance était positive, sérieuse et franche. Nous voulons des amendements qui ouvrent la voie à la formation des instances d’un État actif et capable de diriger cette étape » de l’histoire de la Libye, a indiqué Moussa Fraj représentant du Haut conseil de l’État, organe législatif siégeant à Tripoli.

Nouvelle Constitution

Les pourparlers de Tunis ont abouti à des compromis « très importants pour réformer du pouvoir exécutif », a déclaré de son côté Abdessalem Nssya, représentant du Parlement libyen, loyal aux autorités de l’est du pays.

La Libye est déchirée depuis la chute de la dictature de Mouammar Kadhafi en 2011. L’accord de Skhirat a été signé sous l’égide de l’ONU donnant lieu à la formation d’un Gouvernement d’entente nationale (GNA), dirigé par Fayez al-Sarraj. Même s’il a réussi à étendre son influence dans la capitale, le GNA est confronté à une autorité rivale au pouvoir installé dans l’ext du pays et bénéficiant du soutien du maréchal Khalifa Haftar.

Le 20 septembre, Ghassan Salamé a présenté une nouvelle feuille de route pour résoudre la crise en Libye. Elle prévoit une nouvelle Constitution qui devra être soumise à référendum puis ouvrir la voie à des élections.

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Dans le même temps, d’après l’agence Reuters, une pétition réclamant que le maréchal Haftar prenne le contrôle de la totalité du pays a recueilli 700 000 signatures, soit plus de 10% de la population – un nombre largement exagéré selon les critiques.

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