Art contemporain africain : le vidéaste congolais Ori Huchi Kozia lauréat du prix Orisha 2017

Le vidéaste congolais né en 1987 est honoré pour son film expérimental « Moudoumango », qui réactive une mythologie de l’ancien royaume de Kongo.

Ori Huchi Kozia, vidéaste congolais, a remporté le prix Orisha 2017. © (c) DR /

Ori Huchi Kozia, vidéaste congolais, a remporté le prix Orisha 2017. © (c) DR /

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 3 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

Et le gagnant est… Ori Huchi Kozia. Ce jeune artiste congolais né en 1987 vient de remporter le prix Orisha pour l’art contemporain africain, organisé ce mardi 3 octobre à Paris pour la seconde fois dans une version totalement remaniée. Vidéaste travaillant à Brazzaville, Ori Huchi Kozia est l’auteur de plusieurs film : Le Dieu danseur, Bad apple (Bourse Egide de la Fémis), Trauma, Ephemere ou encore Le cœur de la bête. Il est aussi le créateur du Titari Film Festival de Brazzaville.

Attribué par un jury de cinq personnes – Guillaume Piens, commissaire général d’Art Paris Art Fair, Larry Ossei-Mensah, cofondateur d’ARTNOIR, Claire Jacquet, directrice du FRAC d’Aquitaine, Azza Satti, productrice, et Sithabile Mlotshwa, commissaire d’exposition et artiste -, le prix Orisha lui a été remis pour sa vidéo onirique Moudoumango.

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Un titre qui fait référence à une créature issue de la mythologie de l’ancien royaume de Kongo. Une manière pour l’artiste de ressusciter le passé dans un monde étrange, chaotique, qui enfante une sorte de Frankenstein des temps modernes, fait de rebuts et de haute technologie à la fois.

ori from Kozia Ori-Huchi on Vimeo.

Le Prix Orisha fait peau neuve

Créé par la galeriste Nathalie Miltat en 2014 – il avait alors été attribué à l’artiste béninois Kiffouli Dossou – le prix Orisha s’était à l’époque attiré de vives critiques sur les modalités de son attribution comme de sa mise en œuvre.

« Cela a complètement changé, et c’est aujourd’hui structuré autour de l’association Orafrica qui a pour but de valoriser l’art et la culture du Sud du Sahara, explique Miltat. Le chemin peu être long et compliqué et il faut évoluer. Les bases sont désormais assez claires et, comme je le disais déjà à l’époque, s’il faut aller créer ce prix sur la lune, j’irai le créer sur la lune. »

Il s’agit de lui donner de la visibilité et de montrer tout ce que l’Afrique a à faire découvrir

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Aidée par un solide comité de sélection – composé de l’artiste Myriam Mihindou, du créateur de mode Bernie Seb, du scénographe Franck Houndégla, du designer Cheikh Diallo, de la commissaire d’exposition Oulimata Gueye, de la bloggeuse Virginie Ehonian et de la directrice artistique d’IAM Céline Seror -, Miltat a choisi de présenter 12 jeunes artistes d’Afrique subsaharienne peu connus mais ayant une production suffisante pour témoigner de leur univers.

Tous ont été exposés ensemble à la Galerie Appartement de Miltat, avant la remise du prix ce 3 octobre. « Le vainqueur va bénéficier d’un accompagnement pendant un an, d’une communication autour de son travail pour le rendre plus visible et d’une somme de 2 000 euros qui lui permettra de réaliser des œuvres dans la perspective d’une exposition, à la galerie Appartement ou ailleurs, poursuit Nathalie Miltat. Il s’agit de lui donner de la visibilité, n’importe où, et de montrer tout ce que l’Afrique a à faire découvrir. Nous voulons porter ce qui va enrichir le monde. »

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