Maroc : la cocaïne brute saisie à Rabat vaut 2,75 milliards de dollars
Les autorités marocaines ont annoncé que les 2,5 tonnes de cocaïne saisies provenaient de l’Amérique latine et était d’une « qualité » exceptionnelle, avec un taux de concentration record pour une saisie réalisée au Maroc.
C’est un record. Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) a dévoilé ce mercredi 4 octobre les détails de la saisie des 2,5 tonnes de cocaine brut dans les environs de Rabat. Treize personnes ont été arrêtées dont des Maroco-Espagnols ou des Maroco-Néerlandais, selon Abdelhak El Khiame, directeur du BCIJ.
La direction de cette bande est constituée de deux marocco-néerlandais qui ont été déjà condamnés pour trafic de drogue à Marrakech et qui se trouvent actuellement en prison, précisent les autorités marocaines.
Un taux de concentration jamais vu
La quantité saisie, d’une valeur de 25,8 milliards de dirhams (2,75 milliards de dollars) avait un taux de concentration de 93%. Du jamais vu, selon les agents du BCIJ qui précisent que le taux maximum auquel ils étaient habitués dans leurs saisies de cocaïne était de 72%. Cela veut dire qu’après fabrication et coupage de la drogue, la valeur de la cargaison brute saisie pourrait se voir multiplier par 5 ou 6 fois sur le marché de la vente au détail, ajoute le BCIJ.
La saisie s’est faite dans deux fermes agricoles : une à Skhirate et l’autre à Oued Cherrat, toutes les deux situées aux environs de Rabat. Les membres de la cellule ont été arrêtées entre Casablanca et Nador dans le nord du Maroc, où le BCIJ a pu également saisir une cargaison de chira (résine de cannabis) 105 kilos.
Le Maroc, marché local en développement
Les autorités marocaines ont pu également saisir près de 394 520 euros, en plus de 8 véhicules, 2 fusils de chasse et des téléphones portables qui ont été utilisés pour communiquer – via liaison satellite – avec des membres de cartels de drogue d’Amérique latine.
Les enquêteurs ont pu établir que la cargaison saisie a débarqué au Maroc par voie maritime et qu’elle n’était pas uniquement destinée à l’export, mais également à la consommation locale. « Le Maroc n’est plus un point de transit entre l’Amérique et l’Europe mais un marché local en développement », s’inquiète le BCIJ .
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