Centrafrique : vaste opération de la Minusca pour libérer Bocaranga de la milice 3R

La force de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, mène depuis le 7 octobre une opération militaire de grande envergure à Bocaranga, dans le nord-ouest du pays, pour en chasser un groupe armé local.

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui, le 12 février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui, le 12 février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 8 octobre 2017 Lecture : 1 minute.

Suite à l’ultimatum lancé par le commandant de la Minusca le 30 septembre dernier, la Force a lancé le 7 octobre une opération militaire de grande envergure à Bocaranga, à 500 kilomètres de Bangui, destinée à expulser les éléments du groupe armé 3R de la ville et y rétablir la sécurité.

Outre Bocaranga, théâtre de récentes violences, l’opération de la Minusca devra également toucher la localité de Bang. La force onusienne a engagé des moyens importants, y compris des hélicoptères, dans cette opération « qui se déroule dans le strict respect du droit et des conventions internationales », selon un communiqué.

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L’effort en cours vise à sécuriser la ville et ses environs afin d’empêcher le retour à Bocaranga des 3R et d’autres éléments et groupes armés, y compris les anti-balaka, affirme la Minusca, qui dit « assurer également la protection de la population civile dont une partie à trouvé refuge autour de sa base sous la garde vigilante des casques bleus ».

Protéger les Peuls

Cette opération fait suite aux affrontements entre éléments du groupe baptisé « 3R », pour « Retour, Réclamation et Réhabilitation », et un groupe d’anti-balaka, qui avaient secoué Bocaranga les 22 et 23 septembre.

Au moins deux personnes avaient été tuées et quelque 23 000 autres avaient fui la ville et les localités alentours. Apparu fin 2015, le groupe 3R prétend protéger la communauté peule contre les attaques des milices anti-balaka.

La Centrafrique est en proie depuis 2013 à des violences intercommunautaires, après le renversement de l’ex-président François Bozizé par les milices Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, ce qui avait entraîné une contre-offensive des anti-balaka majoritairement chrétiens.

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L’intervention de la France et de la Minusca ont permis un retour au calme. Mais depuis le départ de la force française Sangaris, les violences ont repris dans les provinces contrôlées par les groupes armés qui s’affrontent pour la maîtrise des ressources naturelles comme les diamants, l’or ou le bétail.

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