Soudan : après la levée de l’embargo américain, Sudan Airways espère pouvoir renaître

La compagnie nationale aérienne du Soudan espère donner un nouveau souffle à sa flotte en se procurant des pièces des constructeurs Boeing et Airbus après la décision de Washington de lever son embargo, a indiqué dimanche le ministre soudanais des Transports.

Omar el-Béchir, à son arrivée à l’aéroport de Khartoum en juin 2015, de retour d’Afrique du Sud. © Abd Raouf/AP/SIPA

Omar el-Béchir, à son arrivée à l’aéroport de Khartoum en juin 2015, de retour d’Afrique du Sud. © Abd Raouf/AP/SIPA

Publié le 9 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

Sudan Airways ne pouvait plus se procurer de pièces détachées de Boeing et d’Airbus à cause des sanctions américaines en vigueur depuis 1997. Résultat : la compagnie, l’une des plus vieille en Afrique, a 12 de ses 14 appareils cloués au sol. Mais vendredi, Washington a décidé la levée de ces sanctions au terme de longues négociations avec Khartoum.

Une flotte clouée au sol

« Nous attendons une reprise de notre coopération avec Boeing et Airbus puisque nous avions d’excellentes relations avec eux avant les sanctions », a déclaré à l’AFP le ministre soudanais des Transports, Makkawi Mohamed Awad. La compagnie, dont la flotte est exclusivement composée de Boeing et Airbus, a été « durement touchée » par les sanctions, a encore rappelé le ministre.

Tous nos avions se sont arrêtés de voler les uns après les autres

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« Tous nos avions se sont arrêtés de voler les uns après les autres jusqu’à ce que toute la flotte soit clouée au sol, car nous étions incapables d’acheter des pièces détachées », a-t-il poursuivi. Il espère désormais que la compagnie nationale pourra reprendre ses vols internationaux, notamment vers l’Europe.

Vingt années de sanctions américaines

Les États-Unis, accusant le régime de soutenir des groupes islamistes – le fondateur d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, a notamment vécu à Khartoum entre 1992 et 1996 -, avaient imposé des sanctions au Soudan en 1997.

Quelques jours avant de quitter la Maison Blanche en janvier, le président Barack Obama avait levé une partie des sanctions contre le Soudan pour une période probatoire de six mois.

Son successeur à la Maison-Blanche, Donald Trump, avait décidé en juillet d’étendre cette période de trois mois. Vendredi, son administration a décidé de la levée définitive de l’embargo. Cette décision est prise « en reconnaissance des actions positives du gouvernement soudanais », a indiqué un haut responsable américain.

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En l’occurrence, les États-Unis considèrent que le Soudan a réalisé des progrès dans la lutte contre le terrorisme, dans la résolution des conflits domestiques et en élargissant l’accès à l’aide humanitaire au Darfour et dans les autres régions factieuses, d’après un représentant américain interrogé par Reuters.

À l’en croire, les États-Unis estiment également que Khartoum a fourni des garanties sur son respect des sanctions internationales contre la Corée du Nord.

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