Attaque au couteau à Marseille : le frère d’Ahmed Hanachi arrêté en Italie avait combattu en Syrie

L’un des frères d’Ahmed Hanachi, le ressortissant tunisien qui a tué deux jeunes femmes à Marseille le 1er octobre, a été arrêté en Italie. Ancien combattant en Syrie, il est suspecté par la police d’avoir contribué à la radicalisation de son frère.

Des soldats patrouillent à l’extérieur de la gare Saint-Charles, à Marseille, après une attaque au couteau le 1er octobre 2017, qui a coûté la vie à deux jeunes femmes. © Claude Paris/AP/SIPA

Des soldats patrouillent à l’extérieur de la gare Saint-Charles, à Marseille, après une attaque au couteau le 1er octobre 2017, qui a coûté la vie à deux jeunes femmes. © Claude Paris/AP/SIPA

Publié le 9 octobre 2017 Lecture : 2 minutes.

Interpellé le 7 octobre à Ferrare, dans le nord de l’Italie, Anis Hanachi a « un passé de “foreign fighter” en Syrie », a déclaré Claudio Galzerano, chef de l’antiterrorisme international au sein de la police italienne, lors d’une conférence de presse ce lundi 9 octobre à Rome.

Un pedigree qui incite les enquêteurs français à le soupçonner de complicité dans l’assassinat des deux jeunes femmes à Marseille. « Une hypothèse encore à vérifier est que c’est lui qui a endoctriné son frère Ahmed et provoqué sa radicalisation », a ajouté Lamberto Giannini, chef de l’antiterrorisme italien. La France a d’ores et déjà formulé une demande d’extradition, dont la procédure devrait être rapide. Mais le jeune homme ne se montrerait pas coopératif, selon les responsables italiens.

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Des problèmes de drogue et d’alcool

Prévenus par les autorités françaises de sa possible présence dans la péninsule, la police italienne l’avait localisé avec certitude le 4 octobre, à Ligurie, avant de l’arrêter samedi à Ferrare, au nord de Bologne, alors qu’il circulait à vélo. Anis Hanachi avait une première fois pénétré dans le pays en 2014, à bord d’une embarcation de migrants. Mais il avait alors été renvoyé directement en Tunisie, comme l’Italie a désormais l’habitude de le faire avec la quasi-totalité des Tunisiens débarquant sur ces côtés.

Son frère Ahmed a lui-même vécu plusieurs années à Aprilia, au sud de Rome, où il avait laissé le souvenir d’un homme ayant surtout des problèmes d’alcool et de drogue.

D’après un représentant de la mairie, « il s’est marié à Aprilia avec une Italienne en 2008, il y a été inscrit comme résident entre mars 2010 et mai 2017 et a été arrêté à deux reprises pour une affaire de drogue et une autre de vol ». « Il a ensuite été radié des listes communales, faute d’avoir renouvelé son certificat de résidence, mais nous savons qu’il n’habitait plus dans la commune depuis 2015 »

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Le groupe État islamique a revendiqué les deux meurtres de Marseille mais les enquêteurs français n’ont rien trouvé qui puisse relier l’assaillant à l’organisation jihadiste.

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