Nigeria : vive inquiétude au sujet d’une possible épidémie de variole du singe
Alors que la panique commence à gagner le pays, des échantillons de sang de patients suspects sont actuellement analysés pour confirmer ou infirmer cette potentielle épidémie de variole du singe au Nigeria, une maladie beaucoup moins grave que sa forme humaine.
Trente-et-un cas suspects de cette maladie tropicale rare, également appelée l’orthopoxvirose simienne ou monkey pox, ont été recensés depuis un premier cas, signalé le 22 septembre dernier dans l’État de Bayelsa (sud-est), selon le Centre de contrôle sanitaire pour le Nigeria (NDCD). Lagos, plus grande ville du continent du haut de ses 20 millions d’habitants, était également touchée par ces cas suspects recensés.
Appel au calme des autorités sanitaires
Alors que la panique se répand peu à peu dans le pays, le directeur de la NCDC, Chikwe Ihekweazu, a fait savoir lundi soir que des échantillons étaient actuellement analysés et que pour l’instant, aucun cas de variole du singe ne pouvait être confirmé. Selon lui, il est « peu probable » que tous soient des cas de variole.
« Les Nigérians sont appelés à rester calme, à éviter l’automédication et à rapporter tout patient suspect à la clinique la plus proche », a-t-il précisé. Pour l’instant, aucune personne présentant les symptômes de variole du singe n’est décédée au Nigeria.
Beaucoup moins grave que la variole humaine
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’orthopoxvirose simienne se transmet par les rongeurs ou les primates. Cette maladie est habituellement repérée dans les zones reculées tropicales d’Afrique centrale et de l’ouest, mais a toutefois déjà été détectée aux États-Unis en 2003.
« Le virus peut provoquer une maladie parfois mortelle chez l’homme mais, bien qu’elle ressemble à la variole humaine qui a été éradiquée, elle est en général beaucoup moins grave », selon l’OMS. En septembre dernier, 10 personnes sont mortes en Centrafrique suite à une épidémie. Des cas de variole du singe entraînant des décès avaient été décelés quelques mois auparavant dans la région de Bangassou, frontalière de la RDC, un pays où la maladie est considérée comme « endémique » par l’OMS.
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